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samedi 31 juillet 2010
Conclusion d'un séjour: Deuxième partie - Montréal
lundi 19 juillet 2010
Conclusion d'un séjour - Première partie: Paris
Je vous laisse, en attendant la deuxième partie de ce message, sur un texte écrit sur trois cartes postales par un résident en psychiatrie, Dr Craus, que j'ai rencontré à Paris:
"Les horaires d'ouverture souvent restreintes, les cafés fermés, les bousculades dans les transports publics, les sans-gènes, l'incorrection de ces Parisiens affairés, et le plus agaçant, les rodomontades à n'en plus finir bien que marbrées de suffisance. Cette ville est exigeante, pas toujours à propos... Mieux vaux y venir avertir et armé.
C'est charmant, si mignon, si romantique, quand une blonde vous tient le bras, la main, la jambe, sous un parapluie place Clichy ou une ombrelle dans l'allée centrale du Jardin des Plantes sous couvert des platanes, bordés de coquelicots aux couleurs fraîches et printanières. Et là, Paris, c'est la vie, essentielle.
Ainsi va Paris, tout en contraste, en beauté fragile. Mais restons légers!"
mardi 27 avril 2010
Redécouvrir Paris
samedi 27 février 2010
Quelques petits musées...
dimanche 27 décembre 2009
Nowell 2009
Le réveillon du 24 décembre a débuté à 20h dans un très petit mini-studio dans le 1er arrondissement. Je me demande encore comment une centaine de gens ont réussi à se retrouver dans un espace aussi restreint. Soirée qui a commence bien en somme, mais juste trop de monde. Mon côté claustrophobe fait en sorte que je sors prendre un bol d'air à tous les 20 minutes. J'en profite pour appeler ma famille en me baladant dans les rues de Paris. Vers 1h du matin, migration vers le 13e arrondissement pour poursuivre la fête chez un autre Couchsurfer qui doit vivre dans un 30 mètres carré gros max. Je réussis à me trouver une petite place pour m'assoir sur le sol contre un mur avec mes deux Néerlandais; les deux Singapouriens dorment quelque part entre des piles de manteaux car ils sont fatigués. Discussion intense qui se termine finalement avec le lever de soleil.
26 décembre, pendant que mes Singapouriens visitent les lieux achi-touristiques de Paris (non, je ne voulais pas visiter Notre-Dame avec eux, surtout si c'est pour prendre des photos de chaque vitrail). Toujours avec les deux Néerlandais qui ne voulaient pas aller dans les coins touristiques, on s'est fait une longue marche à travers Paris, de Montparnasse à Oberkampf, bref un gentil 11-12 km à pied. Des cafés ont ponctué la marche, ainsi que des boulangeries!
samedi 5 décembre 2009
Musée national du Moyen-Âge, thermes de Cluny, et exposition pour les 50 ans d'Astérix
jeudi 12 novembre 2009
Berlin populaire et Paris bourgeois
Avec les quelques bières dans le corps (je vous ai bien dit que le trajet durait neuf heures?), je me suis mis à réfléchir sur mon amour grandissant pour Berlin, et ma fascination décroissante pour Paris.
Pour moi, Paris, c'est la ville bourgeoise, celle qui a atteint son apogée et qui se repose sur ses lauriers. Berlin, c'est celle qui doit se battre pour renaître, celle qui innove et qui est en perpétuel changement. C'est une ville idéale pour la jeunesse, où il est permis de se révolter, de s'épanouir, de s'afficher comme on l'entend sans se soucier du regard des autres. D'ailleurs, il faut souligner comment certaines règles ne sont tout simplement pas appliquées en Allemagne, dont la loi anti-tabac (j'ai vu souvent des gens fumer dans les bars, les wagons de train, etc). L'art de la rue se trouve partout, et justement, elle fait une ville urbaine avec un coeur qui crie.
Un autre élément que j'ai pu observer, c'est comme Paris était une belle ville. Une TROP belle ville. À un tel point qu'on la sent artificielle (elle excelle dans sa cache-misère). Après les monuments historiques, l'architecture a coupé le souffle, qu'est-ce que Paris a à offrir à un étudiant dans la vingtaine? La culture? elle est juste trop chère pour être accessible. La vie sociale? la vie mondaine et les fausses apparences, très peu pour moi... Berlin, je dois l'avouer, est plutôt sale et laide. Un peu comme Montréal en fait. L'intérêt ne réside pas dans sa beauté architecturale, mais dans sa vie de tous les jours. Réellement faire la fête à Berlin sans débourser plus de 5 euros, c'est possible (à Paris, impossible à moins d'avoir des connections... vive l'élitisme)! Manger un repas complet (encore à moins de 5 euros), c'est également possible! Se payer un grand appartement, encore une fois, c'est possible (à Paris, vous payez des 600-700 euros pour un placard)!
Bref, j'aime quand c'est rude, sale, et que ça sent le vrai et l'authentique!
mardi 3 novembre 2009
Quai Branly: là où dialoguent les cultures

Depuis quelques temps, en marchant (lire ici: en courant) dans le métro, je vois des affiches pour une exposition temporaire sur Teotihuacan au Quai Branly (http://www.quaibranly.fr/), musée d'anthropologie ouvert depuis 2006. Après des semaines à me dire: "J'irai ce soir après l'hôpital", je me suis finalement rendu à ce musée dont je retardais la visite depuis un bon cinq mois...
Si on oublie un peu la file d'attente d'une heure et demie (je suis souvent très heureux de traîner un livre avec moi dans ces moments-là... et de circonstance, j'avais une anthologie du chamanisme dans ma poche), j'ai été agréablement surpris. Pour l'exposition en soi, c'est bien, mais j'ai trouvé ça un peu lourd à certains moments car il y avait juste trop de textes à lire. Écriture blanche sur fond rouge dans une lumière tamisée, au bout d'une heure et demie, ça fatigue énormément les yeux. Et comme le sujet m'intéressait, je voulais réellement tout lire...
Pour résumer, l'exposition sur Teotihuacan couvre plusieurs aspects de la "Cité des dieux" dans la région mésoamérique: architecture (et on retrouve une maquette géante de plusieurs mètres de la cité en question), religion et croyances, économie, armée, arts, coutumes, etc. Entre les inévitables petits outils (flèches, cuillères, etc.) se trouvent les grandes fresques, les masques cérémoniaux et les sculptures de l'époque précolombienne. Bref, très intéressant pour ceux qui ont grandi avec la série "Les mystérieuses cités d'or"...
Par la suite, je me suis promené dans les expositions permanentes, regroupées par région et continent. Comme j'avais la tête un peu saturée par l'exposition temporaire, j'ai tout simplement marché d'un bout à l'autre, en m'arrêtant à certains moments sur les choses qui attiraient mon attention (les Inuits, le Vietnam, les aborigènes d'Australie).

Le musée comporte également une bibliothèque bien fournie portant sur tous les aspects de l'anthropologie, ainsi qu'une petite section sur les contes à travers le monde. Des postes multimédia se trouvent également dans la partie "documentation" où on peut entendre des extraits de différentes langues, ainsi que des petites capsules sur divers sujets liés à l'anthropologie.
Pour terminer, toutes les semaines, le musée offre des conférences gratuites, ainsi que des concerts (payants) de musique du monde. Bref, j'ai passé une bonne partie de ma soirée du vendredi au Quai Branly, en considérant sérieusement à adhérer pour la première fois à un musée.
Donc, si jamais vous êtes à Paris, le Quai Branly vaut définitivement le détour.
vendredi 30 octobre 2009
Ras le bol
Pour plusieurs auteurs, la psychiatrie moderne est née à la Salpêtrière. On s'attendrait donc que, pour un étudiant en sciences psychiatriques au 21e siècle, le milieu est stimulant et offre une opportunité de voir ce qu'il y a de plus innovateurs dans le domaine. Malheureusement, ce n'est pas ce que je vis actuellement. Pour avoir travaillé pendant quatre ans à l'hôpital Rivière-des-Prairies et au Centre de recherche Fernand-Seguin, j'ai pu voir comment au Québec, on était doué pour faire avancer les recherches en santé mentale. Les efforts sont mis de l'avant pour investiguer les troubles psychiatriques afin d'améliorer notre compréhension de la psychopathologie et contribuer à la pratique clinique. Bref, après quatre années dans un environnement stimulant où les échanges existent, je suis royalement déçu par la Pitié-Salpêtrière. J'ai cette impression qu'ils sont pris quelque part au milieu du 20e siècle, et que les choses ont figé dans le temps. Pour la recherche, il faut quasiment harceler les cliniciens qui se disent ouverts pour obtenir quoi que ce soit. Les échanges entre professionnels se font de manière hiérarchique, où les étudiants ne font qu'écouter sans oser glisser un seul mot de ce qu'ils pensent aux grands professeurs et médecins. Ainsi, j'ai juste hâte d'avoir fait mon temps (oui, je vois maintenant ça comme une peine à purger, et il me reste sept mois avant ma libération définitive, et 47 jours avant ma libération conditionnelle).
Je crois que l'élément qui m'a complètement abasourdi, c'était le commentaire d'un médecin lors d'une conférence d'un psychologue de la Clinique des troubles de l'humeur qui présentait la thérapie dialectique-comportementale pour les adolescents ayant un trouble de personnalité limite. Selon lui, il n'était pas possible, ou plutôt très difficile à implanter, d'instaurer cette thérapie à la Salpêtrière, car c'était trop basé sur l'efficacité!
Parlons-en de l'efficacité, terme dont l'administration française semble y être allergique! Tout prend un temps fou, et on se dit qu'ils décortiquent le dossier en profondeur et qu'ils veulent faire un bon travail. Faux! À voir les commentaires ou recommandations, on se dit qu'ils ont sûrement lu les documents en diagonale. Et je ne parle même pas de l'histoire de ma carte de séjour (et je suis rendu à avoir le fantasme de ne pas l'avoir finalement et me faire rapatrier au Québec)...
Suite à plusieurs présentations de chercheurs québécois en santé mentale, le chef de service en pédopsychiatrie avait soulevé le fait qu'au Québec, nous ne branlons pas dans le manche. Nous voyons une problématique, nous élaborons une hypothèse de recherche et nous nous mettons à l'action. Il dit que, malheureusement, la France est encore à l'étape de "on va en discuter". La discussion est un élément essentiel pour faire bouger les choses, mais ce n'est pas la seule étape. Il ne faut pas se le cacher, les Français sont de grands et bons orateurs... mais à quoi ça sert de parler et discuter si aucune solution n'est appliquée ou mise en pratique?
Ainsi, se conclut mon texte chargé de frustrations. Il fallait que je mette le tout en mots. Et aussi, depuis le temps que les gens me demandent ce que je pense des études en France, voici donc ma réponse franche et honnête. Je souligne que ceci ne reflète que ma pensée personnelle, et que si vous n'êtes pas d'accord, prouvez-moi le contraire.
Bon, je vous laisse, je m'en vais faire mes bagages pour l'Allemagne, pays où je n'ai pas à contenir et à réguler mes émotions (dont la colère) sur une base horaire face à autant de passivité.
lundi 19 octobre 2009
Montmartre
Il y a quelques temps, j'ai assisté à une conférence en deux journées (pour un total de trois heures environ) sur l'histoire des cabarets de Montmartre. Sans vous refaire un résumé exhaustif, je vais juste mentionner quelques points que j'ai retenu.
- Commençons d'abord avec Le Lapin Agile: le nom vient d'une image d'un lapin sautant d'une casserole figurant devant ce cabaret et dessinée par André Gill. Au départ, le cabaret s'appelait "Aux assassins" à cause d'une peinture d'un tueur à l'intérieur de l'endroit. C'était un repère idéal pour les artistes qui voulaient fuir un peu Paris (en ce temps-là, Montmartre était une campagne avec des moulins et des vaches).
- Le Chat Noir a déménagé et il y a eu une grande procession du premier local au deuxième.
- En dansant, les filles pouvaient "s'éventrer" en faisant le grand écart, se déchirant les muscles et ligaments.
- Les artistes protégeaient les prostituées des proxénètes (pimps) en les hébergeant et en les prenant pour modèles.
Il serait trop long pour moi d'écrire tout ce que j'ai pu apprendre sur le quartier. J'espère que cette petite introduction permettra à certains d'approfondir davantage le sujet à travers quelques bons livres à la bibliothèque. Il y a aussi l'option de venir à Paris, et je vous ferai un tour du quartier rempli de plusieurs anecdotes!
Bref, pour moi, Montmartre reste un incontournable de Paris. Peut-être est-ce pour cette raison que les touristes se sentent obligés de faire un détour là-bas!
dimanche 4 octobre 2009
Nuit blanche à Paris
J'ai donc fait un tour rapide à la Nuit blanche hier, n'ayant aucunement l'intention de rester éveillé toute la nuit, car je suis actuellement enrhumé (merci les colocs!) et je ne tiens pas à prolonger la durée de ma maladie en mettant trop de stress sur mon petit corps. Il faut savoir que le sommeil est une composante essentielle dans la récupération et la guérison! Bref, j'ai quand même eu le temps de voir quelques expositions et me promener un peu en compagnie de mes Couchsurfers du moment (deux Américaines: Jen et Stacy), ainsi qu'avec Patrick (voir les premiers messages de ce blogue).
En parcourant la programmation, j'ai observé une différence notable entre Paris et Montréal: alors que Montréal propose une diversité d'activités des plus hétéroclites (se baigner dehors sur le toit de l'hôtel Hilton, faire de la luge dans le Vieux-Port, swigner sa compagnie au Cabaret du Roy, écouter du slam à la Bibliothèque nationale, écouter des concerts de groupes émergents au Métropolis, etc.), Paris offre plutôt un programme uniforme et homogène. Nous avons surtout droit à des expositions d'art moderne. Ainsi, nous avons des projections vidéo d'artistes se prenant pour David Lynch en transe chamanique. Des plans très rapprochés d'un visage, d'une tête d'un loup empaillé, des formes psychédéliques... toutes ces images défilent sous nos yeux sur une musique contemporaine post-apocalyptique (où l'artiste semble varger sur un piano de façon assez aléatoire tout en faisant grincer les cordes d'un violon). Parmi la douzaine d'expositions que j'ai pu voir lors de la Nuit blanche, pas une se démarquait par son originalité. Même le ballon rose gonflé à l'hélium en forme d'un gros beigne qui tente de "flotter" au-dessus des Archives nationales n'impressionne pas réellement.
Ce n'est pas tant le fait que c'était de l'art moderne (car j'apprécie ça plutôt bien), c'est plutôt que je sentais que c'était une tentative de faire de l'art. Beaucoup de choses vues, revues, mâchées, et recrachées... Pour une ou deux heures, c'est bien... pour toute une nuit blanche complète, ça devient saoûlant!
Malheureusement, les musées n'étaient pas ouverts, donc à part d'aller dans un bar ou contempler ces oeuvres d'art contemporain, il n'y a pas trop à faire... Je suis donc revenu un peu déçu, espérant de quelque chose de grandiose de la part de Paris, et de beaucoup moins passif. Finalement, je préfère la Nuit blanche à -40 à Montréal, où au moins, on peut faire des activités nous permettant de rester éveillés (faire des danses traditionnelles québécoises, ça tient au chaud et on ne s'endort pas). Je viens de comprendre pourquoi mes amis français ne semblaient pas très enthousiastes à l'idée d'aller faire la Nuit blanche...
samedi 26 septembre 2009
Absinthe à Paris
Tous ceux qui me connaissent plutôt bien savent que j'ai un intérêt particulier pour l'absinthe. Il y a environ quatre ans, le nom de cette liqueur me renvoyait à des images de poètes tels que Verlaine ou Rimbaud, à l'esprit bohémien, à la drogue qui rendait les gens fous. D'ailleurs, une aura de mystère plane autour de cet alcool considéré comme diabolique, malsain, etc. La réalité est tout autre.
Au fil de mes lectures, j'ai essayé de comprendre d'où venait cette réputation, bonne ou mauvaise. Voici un très petit cours d'histoire sur l'absinthe 101:
Semblerait-il que la liqueur d'absinthe a été « créée » dans les Alpes par une vieille dame comme médicament. Un certain Monsieur Ordinaire (tel est son nom) aurait été l'un des premiers à commercialiser le produit. La liqueur a été popularisée lors de la guerre d'Algérie, lorsque les Français versaient un peu d'absinthe dans l'eau afin d'en tuer les vers, les bactéries, etc. Après leur victoire, l'absinthe a été perçue comme un symbole patriotique français.Quelque part dans la deuxième moitié du 19e siècle, un parasite détruisait les vignes, empêchant ainsi la production de vin de qualité. Il faut savoir qu'à l'époque, l'alcool contenu dans l'absinthe provenait de la distillation du vin. Ainsi, certaines distilleries ont commencé à utiliser de l'alcool industriel. Pire encore, la production se faisait dans des grosses cuves de cuivre et de plomb. Donc, les gens éprouvaient quelques difficultés certainement dues à l'intoxication aux métaux lourds. De plus, l'absinthe était devenue un alcool peu dispendieux comparativement au vin. Il était dit que, vers 17 h, l'heure verte, les rues de Paris avaient une forte odeur anisée. Un sociologue aurait été très intéressé de voir défiler tour à tour les classes sociales, puisque chacun avait son heure pour boire l'absinthe.
Évidemment, le prix de l'absinthe et les situations socio-économiques de l'époque ont contribué à l'apparition de problèmes d'alcoolisme important à travers la France. Il faut savoir qu'en Angleterre, l'absinthe n'a jamais connu une telle popularité, étant donné qu'elle était symbole de la décadence française. Un puissant lobbying a été monté contre l'absinthe par les producteurs de vin (qui n'était pas considéré comme un alcool) et des études dont les erreurs méthodologiques sauteraient aux yeux de n'importe quel biologiste ou médecin ont permis à cette démonisation de la liqueur. Meurtre, prostitution, suicide, tout était mis sur le dos de l'absinthe. Éventuellement, avec le début de la Première Guerre mondiale, l'absinthe a été prohibée et, depuis, un air de mystère l'entoure.
Il faut aussi savoir que dans les années 1980, en Europe de l'Est, ils sont rendus compte qu'ils n'avaient jamais banni l'absinthe, puisqu'elle n'était pas très popularisée. Jouant sur les mythes, les absinthes tchèques (et des pays alentour) ont été vendues en vantant les vertus hallucinogènes et en mettant l'accent sur cet alcool bu par les grands artistes (Vincent Van Gogh, Oscar Wilde, Victor Hugo, etc.). Pour rajouter à son image légendaire, le rituel de faire flamber un cube de sucre a été créé de toutes pièces.
Depuis une dizaine d'années environ, l'absinthe est redevenue légale en France. Quelques réglementations existent quant au produit en matière d'appellation et de contenu (surtout pour la thuyone qui est à une dose très minime, ne permettant pas l'apparition de convulsions et hallucinations).À Paris, il existe plusieurs fournisseurs d'absinthe, dont le Vert d'absinthe (http://www.vertdabsinthe.com/), qui vendent plusieurs bouteilles, ainsi que le matériel (verres, cuillères, fontaines, etc.). Le premier bar servant plusieurs absinthes, le Cantada, se trouve dans le 11e arrondissement, rue Moret. J'y suis allé jeudi dernier et j'ai pu voir que tout se faisait dans les règles de l'art. Le serveur connaît très bien ses produits et sait nous conseiller sur ce qu'on recherche. Le doigt d'absinthe dans un verre, le sucre sur la cuillère, et la fontaine d'eau pour la dilution... comme on le faisait au 19e siècle en France. Les prix varient entre 3,50 à 10 euros. À la grande différence des absinthes tchèques qui goûtent le rince-bouche qui a mal tourné, les absinthes suisses et françaises ont un goût anisé (comme elles le doivent), avec un bouquet herbacé allant du subtil au très prononcé, ainsi qu'une amertume bien caractéristique. D'ailleurs, il faut souligner que les vainqueurs olympiques romains et grecs se voyaient remettre de l'absinthe, en plus des feuilles de laurier, pour leur rappeler que toute victoire connaît ses jours plus amers.
Bientôt, j'ai l'intention d'aller voir le musée de l'absinthe à Auvers-sur-Oise, dernière ville de résidence de Van Gogh... Marie-Claude Delahaye, l'une des experts internationaux sur le sujet, tient ce musée. Je vous ferai part de mes découvertes!
vendredi 18 septembre 2009
Spectacles
Les hurlements d'Léo (au Nouveau Casino)
Misteur Valaire (au Batofar)
Pour les amateurs québécois d'électro, nul besoin de présenter ce groupe de Sherbrooke qui font de l'électro-jazz-débardeur. Un autre spectacle solide, avec une performance endiablée de la part de tous les membres du groupe. Évidemment, il faut aimer leur musique. Généralement, on aime ou on n'aime pas (n'est-ce pas, Olivier?)... moi, j'achète... ou plutôt, j'ai téléchargé légalement leur album offert gratuitement sur leur site (www.misteurvalaire.ca). Toutes les fois que j'ai vu ce groupe, je n'ai jamais été déçu. Cette fois-ci, un concert donné dans un bateau amarré sur un quai de la Seine. Une chance que le bateau n'a pas coulé, considérant qu'ils ont littéralement cassé la baraque à Tadoussac il y a quelques années (le plancher s'est effondré sous le poids des gens qui dansaient/sautaient). Ah aussi! J'ai organisé une rencontre avec d'autres couchsurfers pour leur faire découvrir Misteur Valaire. Des Français, une Américaine, un Vénézuélien, un Indien, des Allemands, et un Iranien se sont joints à moi, et ils ont tous vraiment aimé... à un tel point que plusieurs sont retournés les voir le lendemain à l'International...
Mission Florimont (au Théâtre Tristan Bernard)
La saison de théâtre a recommencé. Brice, l'interne en médecine qui est venu au Québec pour avoir un aperçu de la recherche à Rivière-des-Prairies, m'avait proposé d'aller voir une comédie qu'il avait bien aimé. Mission Florimont raconte l'histoire d'un "agent secret" plus naïf et peureux, Florimont de la Courneuve, qui se voit confier par le roi François 1er la mission de remettre un traité d'alliance à Suliman le Magnifique, sultan de l'empire ottoman. Une pièce bourrée de références historiques, mais aussi de l'actualité française. N'étant pas français, plusieurs blagues m'ont plutôt laissées indifférent, ne comprenant évidemment pas la petite référence connue de toute la salle! Mais j'ai pu lâcher plusieurs rires et sourires le long de la pièce. Pour une première oeuvre, c'était très bien. Personnellement, je suis plutôt amateur de drame qui patauge dans des thèmes tels que la misère humaine, le psychopathologie, le désir d'évasion (physique et psychologique), la révolte, etc. D'abord sceptique face à une comédie à la française, j'ai été très agréablement surpris. Expérience à recommencer donc!