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samedi 26 septembre 2009

Absinthe à Paris

Tous ceux qui me connaissent plutôt bien savent que j'ai un intérêt particulier pour l'absinthe. Il y a environ quatre ans, le nom de cette liqueur me renvoyait à des images de poètes tels que Verlaine ou Rimbaud, à l'esprit bohémien, à la drogue qui rendait les gens fous. D'ailleurs, une aura de mystère plane autour de cet alcool considéré comme diabolique, malsain, etc. La réalité est tout autre.

Au fil de mes lectures, j'ai essayé de comprendre d'où venait cette réputation, bonne ou mauvaise. Voici un très petit cours d'histoire sur l'absinthe 101:

Semblerait-il que la liqueur d'absinthe a été « créée » dans les Alpes par une vieille dame comme médicament. Un certain Monsieur Ordinaire (tel est son nom) aurait été l'un des premiers à commercialiser le produit. La liqueur a été popularisée lors de la guerre d'Algérie, lorsque les Français versaient un peu d'absinthe dans l'eau afin d'en tuer les vers, les bactéries, etc. Après leur victoire, l'absinthe a été perçue comme un symbole patriotique français.

Quelque part dans la deuxième moitié du 19e siècle, un parasite détruisait les vignes, empêchant ainsi la production de vin de qualité. Il faut savoir qu'à l'époque, l'alcool contenu dans l'absinthe provenait de la distillation du vin. Ainsi, certaines distilleries ont commencé à utiliser de l'alcool industriel. Pire encore, la production se faisait dans des grosses cuves de cuivre et de plomb. Donc, les gens éprouvaient quelques difficultés certainement dues à l'intoxication aux métaux lourds. De plus, l'absinthe était devenue un alcool peu dispendieux comparativement au vin. Il était dit que, vers 17 h, l'heure verte, les rues de Paris avaient une forte odeur anisée. Un sociologue aurait été très intéressé de voir défiler tour à tour les classes sociales, puisque chacun avait son heure pour boire l'absinthe.

Évidemment, le prix de l'absinthe et les situations socio-économiques de l'époque ont contribué à l'apparition de problèmes d'alcoolisme important à travers la France. Il faut savoir qu'en Angleterre, l'absinthe n'a jamais connu une telle popularité, étant donné qu'elle était symbole de la décadence française. Un puissant lobbying a été monté contre l'absinthe par les producteurs de vin (qui n'était pas considéré comme un alcool) et des études dont les erreurs méthodologiques sauteraient aux yeux de n'importe quel biologiste ou médecin ont permis à cette démonisation de la liqueur. Meurtre, prostitution, suicide, tout était mis sur le dos de l'absinthe. Éventuellement, avec le début de la Première Guerre mondiale, l'absinthe a été prohibée et, depuis, un air de mystère l'entoure.

Il faut aussi savoir que dans les années 1980, en Europe de l'Est, ils sont rendus compte qu'ils n'avaient jamais banni l'absinthe, puisqu'elle n'était pas très popularisée. Jouant sur les mythes, les absinthes tchèques (et des pays alentour) ont été vendues en vantant les vertus hallucinogènes et en mettant l'accent sur cet alcool bu par les grands artistes (Vincent Van Gogh, Oscar Wilde, Victor Hugo, etc.). Pour rajouter à son image légendaire, le rituel de faire flamber un cube de sucre a été créé de toutes pièces.

Depuis une dizaine d'années environ, l'absinthe est redevenue légale en France. Quelques réglementations existent quant au produit en matière d'appellation et de contenu (surtout pour la thuyone qui est à une dose très minime, ne permettant pas l'apparition de convulsions et hallucinations).

À Paris, il existe plusieurs fournisseurs d'absinthe, dont le Vert d'absinthe (http://www.vertdabsinthe.com/), qui vendent plusieurs bouteilles, ainsi que le matériel (verres, cuillères, fontaines, etc.). Le premier bar servant plusieurs absinthes, le Cantada, se trouve dans le 11e arrondissement, rue Moret. J'y suis allé jeudi dernier et j'ai pu voir que tout se faisait dans les règles de l'art. Le serveur connaît très bien ses produits et sait nous conseiller sur ce qu'on recherche. Le doigt d'absinthe dans un verre, le sucre sur la cuillère, et la fontaine d'eau pour la dilution... comme on le faisait au 19e siècle en France. Les prix varient entre 3,50 à 10 euros. À la grande différence des absinthes tchèques qui goûtent le rince-bouche qui a mal tourné, les absinthes suisses et françaises ont un goût anisé (comme elles le doivent), avec un bouquet herbacé allant du subtil au très prononcé, ainsi qu'une amertume bien caractéristique. D'ailleurs, il faut souligner que les vainqueurs olympiques romains et grecs se voyaient remettre de l'absinthe, en plus des feuilles de laurier, pour leur rappeler que toute victoire connaît ses jours plus amers.

Bientôt, j'ai l'intention d'aller voir le musée de l'absinthe à Auvers-sur-Oise, dernière ville de résidence de Van Gogh... Marie-Claude Delahaye, l'une des experts internationaux sur le sujet, tient ce musée. Je vous ferai part de mes découvertes!


vendredi 18 septembre 2009

Spectacles

Comme je l'ai mentionné dans le message précédent rédigé il y a à peine cinq minutes, en soirée, j'aime bien aller voir des concerts ou autre forme d'art. Voici quelques trucs que j'ai vu en septembre...

Les hurlements d'Léo (au Nouveau Casino)

C'est un groupe de Bordeaux qui font du java-punk-caravaning que je voulais voir depuis plusieurs années. Le nom du groupe provient d'une chanson des VRP (Léo). Les hurlements d'Léo ont aujourd'hui 13 ans d'existence et ils sont encore capables de donner un spectacle énergique avec un enthousiasme réel. J'ai vraiment apprécié le fait de pouvoir entendre des chansons de tous leurs albums, y compris les collaborations avec les Ogres de Barback (France), les 17 Hippies (Allemagne), ou l'Enfance Rouge (Italie). Dommage qu'ils jouent rarement au Québec... Pour le site officiel, c'est ici: www.hurlements.com

Misteur Valaire (au Batofar)


Pour les amateurs québécois d'électro, nul besoin de présenter ce groupe de Sherbrooke qui font de l'électro-jazz-débardeur. Un autre spectacle solide, avec une performance endiablée de la part de tous les membres du groupe. Évidemment, il faut aimer leur musique. Généralement, on aime ou on n'aime pas (n'est-ce pas, Olivier?)... moi, j'achète... ou plutôt, j'ai téléchargé légalement leur album offert gratuitement sur leur site (www.misteurvalaire.ca). Toutes les fois que j'ai vu ce groupe, je n'ai jamais été déçu. Cette fois-ci, un concert donné dans un bateau amarré sur un quai de la Seine. Une chance que le bateau n'a pas coulé, considérant qu'ils ont littéralement cassé la baraque à Tadoussac il y a quelques années (le plancher s'est effondré sous le poids des gens qui dansaient/sautaient). Ah aussi! J'ai organisé une rencontre avec d'autres couchsurfers pour leur faire découvrir Misteur Valaire. Des Français, une Américaine, un Vénézuélien, un Indien, des Allemands, et un Iranien se sont joints à moi, et ils ont tous vraiment aimé... à un tel point que plusieurs sont retournés les voir le lendemain à l'International...

Mission Florimont (au Théâtre Tristan Bernard)

La saison de théâtre a recommencé. Brice, l'interne en médecine qui est venu au Québec pour avoir un aperçu de la recherche à Rivière-des-Prairies, m'avait proposé d'aller voir une comédie qu'il avait bien aimé. Mission Florimont raconte l'histoire d'un "agent secret" plus naïf et peureux, Florimont de la Courneuve, qui se voit confier par le roi François 1er la mission de remettre un traité d'alliance à Suliman le Magnifique, sultan de l'empire ottoman. Une pièce bourrée de références historiques, mais aussi de l'actualité française. N'étant pas français, plusieurs blagues m'ont plutôt laissées indifférent, ne comprenant évidemment pas la petite référence connue de toute la salle! Mais j'ai pu lâcher plusieurs rires et sourires le long de la pièce. Pour une première oeuvre, c'était très bien. Personnellement, je suis plutôt amateur de drame qui patauge dans des thèmes tels que la misère humaine, le psychopathologie, le désir d'évasion (physique et psychologique), la révolte, etc. D'abord sceptique face à une comédie à la française, j'ai été très agréablement surpris. Expérience à recommencer donc!

Retour à la réalité

Après les voyages, l'été, les piques-niques quotidiens et le tourisme, la vie reprend son cours normal. Avec moi, une vie normale se résume à travailler sur mon projet de recherche en journée (sans compter les lectures d'articles scientifiques dans les transports ou en attendant des gens... et comme les Français ne sont pas, pour la plupart, des gens très ponctuels, j'ai souvent le temps de commencer et terminer un article en les attendant), et en soirée d'aller voir des concerts ou d'autres formes d'art.

Côté études/recherche, le système français me met encore des bâtons dans les roues, et ça pourrait prendre six mois avant que mon projet ne soit accepté au comité d'éthique. Toutefois, il m'est possible de récolter des données sur le plan symptomatologique, car certains questionnaires peuvent être considérés comme faisant partie du protocole d'évaluation habituelle, à la demande d'un psychiatre. Pour les données actigraphiques (http://fr.wikipedia.org/wiki/Actimétrie ou http://en.wikipedia.org/wiki/Actigraphy), je dois attendre leur accord... En attendant, je travaille dans la rédaction d'articles pour des projets connexes au mien. Au moins, ça met des lignes supplémentaires dans la section "publications" de mon CV. Bref, j'ai des choses à faire pour occuper mes journées.

Entre temps, j'héberge toujours des Couchsurfers. Depuis la fin d'août, j'ai pu héberger un Danois (Ragnar), deux Lettons (Janis et Eva), une Uruguéenne (Andrea), deux Hongrois (Zoltan et Tom), un Américain (Will) et deux Canadiennes d'Ontario (Jennifer et Jordi). Bref, côté social, ça va.

J'ai aussi reçu la visite de Marilou, avec qui j'étudie à Montréal (et qui m'a enduré pendant deux ans dans le même bureau à l'Hôpital Rivière-des-Prairies). En fait, elle faisait un voyage en Espagne, et elle a terminé son séjour à Paris pour le mariage de Natacha (une autre de nos collègues). Petit mot sur le mariage: époustouflant. La cérémonie s'est déroulée dans une synagogue. Très intéressante et instructive comme cérémonie, et j'avoue avoir eu un faible pour les chants qui entrecoupaient les paroles du rabbin. Après une pause de 3-4 heures où Marilou et moi avons dévoré un bol de moules au cury (excellent), la réception a eu lieu près de la Porte Dauphine dans le 16e arrondissement, l'un des quartiers les plus huppés de Paris. Il y avait un buffet gigantesque d'entrées, de hors-d'oeuvres, de sushis, d'appéritifs, etc... et il y avait des sculptures de glace de taille humaine! Les femmes étaient en robe de bal avec des longues traînes... bref on ne plaisantait pas! Marilou et moi avions l'air un peu "pas à notre place", car on ne s'attendait pas à un mariage aussi mondain. On a quand eu du plaisir et on était très heureux de voir Natacha, qui resplendissait, se marier (c'est celle au centre de la photo à gauche du texte).

Et voilà pour les petites tranches de vie. Pour terminer, voici quelques phrases que j'ai entendues dans les transports, à la préfecture, etc.

- (à la préfecture, la fonctionnaire renvoie la personne devant moi) "Madame, revenez demain. Ce certificat médical est illisible; demandez à votre médecin de se forcer à mieux écrire."
- "Ils ne sont quand même pas cons au gouvernement."
- "E comme Estelle ou Émile." (drôle de choix, mais au moins c'est clair)
- (soupir de la personne) "Mais tu sais, c'est la crise" (deuxième soupir)

mardi 8 septembre 2009

Les Alpes françaises

Après un (trop) bref séjour en Allemagne, je suis revenu en France, en faisant une petite escale de quelques jours dans la région de Grenoble. Je voulais dire bonjour à Tony, un Français d'origine italienne rencontré à Montréal il y a plus d'un an, ainsi que voir l'endroit où j'ai failli aboutir il y a quatre ans pour mon stage de fin d'études pour le baccalauréat en sciences biomédicales. Pour ceux qui ne le savaient pas, j'étais supposé aller le développement de la cuisse de la grenouille là-bas. À la dernière minute, ils ne pouvaient plus m'accueillir, et on m'avait offert un stage à Paris en pédopsychiatrie comme unique option pour un stage en France. Quatre ans plus tard, vous savez où je suis maintenant rendu!

Pour être assez honnête, je n'ai pas trop vu Grenoble. En fait, les hautes montagnes m'ont tellement marqué dès la première seconde que je les ai vues que voir la ville en elle-même ne m'intéressait pas réellement. Bien que jolie, Grenoble ne s'est pas démarquée des autres villes que j'ai déjà visitées.

Alors, qu'ai-je fait pendant quatre jours, si je n'ai pas réellement visité la ville? La première journée a été consacrée en grande partie à la visite de la distillerie de la Chartreuse, liqueur alcoolisé concocté par des moines qui s'adonnent le mutisme le plus complet. Selon la légende, seulement deux moines connaissent la recette de cet élixir de vie composé d'au-delà d'une centaine de plantes. Plusieurs tentatives ont été effectuées au cours des siècles pour découvrir la composition complète de cette liqueur, mais sans succès. Plusieurs essais de reproduction ou de copie, rien n'a pu égaler l'original. Aujourd'hui, la Chartreuse existe sous plusieurs formes: la Verte (la plus connue qui titre à 55% environ), la Jaune (plus sucrée, à 40%), l'Élixir (le concentré à 70%), ainsi que d'autres produits. Le musée offre également la possibilité de déguster gratuitement les différents alcools.

À la suite de la visite au musée, Tony et moi sommes allés dans les montagnes se promener autour du monastère des Chartreux. Une vue à couper le souffle pour quelqu'un qui n'a jamais connu les hautes montagnes. Les Alpes sont vraiment de toute beauté. Indescriptible.

Le lendemain, comme il faisait très chaud, nous sommes allés nous balader dans les montagnes près de Sassenage, et on s'est baigné dans les chutes d'eau. Glaciale elle était, mais ô combien rafraichissante! Un petit détour en après-midi à Grenoble pour une exposition d'art comtemporaire sur les années 80. Très intéressant pour moi; ennuyant pour Tony. Comme quoi, tous les goûts sont dans la nature. Ensuite, retour dans les chutes d'eau dans les montagnes pour ma part... tandis que Tony est retourné se reposer chez lui.

Ma dernière journée complète à Grenoble a été consacrée à une balade dans Sassenage et les alentours (je n'ai pas noté la distance, mais ça a été un bon quatre heures sous un soleil plombant). Sur le chemin, un château, des petites rues plus vieilles que la ville de Montréal, des vignobles (le raisin était chaud et sucré), des pistes pour faire du cheval, des cours d'eau, etc. Bref, agréable si on est habitué à bouger sous le soleil (ce qui n'était visiblement pas le cas de Tony qui cherchait à se réfugier à l'ombre le plus rapidement que possible).

Vendredi midi, j'ai pris le train vers Paris après avoir un peu marché dans les rues de Grenoble. Fin des vacances, fin du voyage. Deux semaines ailleurs de Paris m'ont permis de prendre du recul, me ressourcer, reprendre mes forces pour affronter la prochaine session universitaire. Bref, des vacances reposantes et agréables qui m'ont permis de revoir tout plein de gens que j'ai rencontrés au cours de la dernière année.



Et quelques photos pour terminer:

Le château de Sassenage

Petite rue étroite

Zone de silence autour du monastère

Futur vin

Grenoble avec les Alpes en arrière

jeudi 3 septembre 2009

Quelques autres villes allemandes

Durant mes vacances, autre la semaine à Paris et les cinq jours à Marburg, j'ai pu visiter quelques autres villes allemandes. Je le souligne: je ne suis pas payé par le Guide du Routard ou par le Lonely Planet pour faire autant la promotion de l'Allemagne!

Wiesbaden
Pas trop loin de Marburg se trouve la capitale du Land (division administrative d'un région allemande) de Hesse, et l'une des plus vieilles villes thermales européennes. Un mardi, Lena et moi avons décidé d'aller la visiter. Les quelques attractions touristiques ont été vus en l'espace d'un avant-midi; le tourisme extrême fait à Paris nous a un peu épuisé et à force de voir des monuments historiques à toutes les heures, que dis-je, à toutes les cinq minutes, on veut bien faire autre chose. Parmi les choses à voir, on retrouve le Bäckerbrunnen, une fontaine à eau chaude. Ceci m'avait fait faire le saut, car j'avais soif et en mettant ma main sous l'eau pour la boire, je l'ai retirée très rapidement. Le fait qu'elle était chaude, Lena n'avait pas encore eu le temps de me le dire. Un peu plus loin, il y a le mur des païens (Heidemauer) que j'avais traduit par mur de Heidi. Lena s'est encore foutue de ma gueule dans ma tentative de comprendre l'allemand. Évidemment, on ne peut pas passer à côté des incournables: l'hôtel de ville (Rathaus... non, ça ne veut pas dire maison à rats) avec les murs en 3D, et le Marktkirche, l'église ultra rouge. Autre élément intéressant, il y a des fleurs de lys partout...

L'après-midi s'est résumé à se promener dans les rues, où on trouve une quantité assez importante de boutiques, de restaurants, et de cafés/bars. D'ailleurs, on en a profité pour essayer de me trouver un complet (pour un mariage le 1er septembre... plus de détails dans un prochain message), mais sans succès. Il y a aussi une boutique d'oursons en peluche (Steiff), les meilleurs au monde selon Lena; le prix est d'ailleurs assez exorbitant. Bref, Wiesbaden est une petite ville qui se visite plutôt bien et assez rapidement.



Et quelques photos de cette journée:


Lena devant un magasin de Gummy Bears à Wiesbaden

Moi dansant devant la boutique des ours en peluche très dispendieux

Ingolstadt

Pour le weekend du 14-16 août (oui, vous venez de réaliser que je suis en retard de trois semaines sur mes messages), je suis allé rendre visite à Julia, une autre amie allemande rencontrée à Montréal. Ingolstadt est une ville se trouvant en Bavière, région assez distincte du reste de l'Allemagne. C'est de là que viennent les images des grosses bières à 1 litre, des lederhosen, etc. La ville est surtout connue pour la fabrication des voitures Audi, et pour avoir inspiré Mary Shelley pour son célèbre roman Frankenstein. À l'époque, Ingolstadt avait l'une des facultés de médecine les plus réputée.

Durant cette fin de semaine se déroulait le Donaufest, sorte de "prélude" à l'Oktoberfest avec les grosses tables longues en bois, la musique "pop/trad" trop joyeuse, et les gros verres de bière (qui sont d'ailleurs très lourds). Ambiance très festive, et disons que ça trinque fort par chez eux. Avec la bière, des pretzels sont servis. Là, on parle du type de pain qui pourrait satisfaire une armée. C'est ultra salé et c'est généralement accompagné d'emmenthal poivré et salé.

Le lendemain, ce fut un dimanche à s'étendre: vélo pour quelques dizaines de kilomètres, baignades dans des lacs, bronzage, guitare, pique-nique... quoi demander de mieux par une journée chaude et ensoleillée?

Pour résumer, j'ai trouvé Ingolstadt très différent des autres villes allemandes que j'ai déjà visitées dans ma vie. Même l'accent bavarois m'était perceptible, moi qui n'est pas germanophone. Il semblait aussi régner une atmosphère plus latine, plus décontractée encore.

Karlsruhe

Je dois l'avouer, je n'ai passé que six heures dans cette ville, en attendant le bus qui allait m'amener à Grenoble. Donc, à l'exception du château et d'une petite balade dans les rues, je n'ai pas vu grand chose...

Karlsruhe signifie "repos de Karl" en allemand. Selon la légende, Karl Wilhelm von Baden a rêvé d'une ville construite en étoile; à partir du château, les rues partent en angle de ce point central pour former un évantail (Fächer). En gros, on trouve beaucoup de parcs et d'espaces verts où les gens bronzent, jouent au ping-pong sans filet ou au volleyball, grattent de la guitare, fument une cigarette ou une shisha, etc.

Ainsi, se termine le récapitulatif de mon séjour en Allemagne... bientôt, mon retour sur Grenoble et les Alpes!