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dimanche 27 décembre 2009

Nowell 2009

Ne pouvant pas retourner pour la période des fêtes à Montréal, j'ai dû me résigner à trouver une alternative afin de ne pas me retrouver seul. Que faire quand tout le monde est parti fêter en famille? Trouver des gens qui sont trop loin pour célébrer la naissance du p'tit Jésus avec leur parenté. Je me demande des fois que serait ma vie sans Couchsurfing.

Donc, une fois que mes colocs sont retournés en Bretagne pour revoir parents et amis (avec une pile de questionnaires sous les bras à faire passer à leurs frères et soeurs... je me cherche des sujets témoins pour une de mes recherches), j'ai décidé de me remettre dans l'hébergement de Couchsurfers. Donc, depuis une semaine, j'héberge un couple provenant de Singapour. Drôle de dynamique par contre, la fille est très gentille, mais je la trouve un peu gossante (comme pas mal de filles asiatiques d'ailleurs). Le gars est sympathique et agréable à côtoyer. Je me demande comment il fait pour la supporter depuis plus d'un an. J'accueille également deux Néerlandais qui font du pouce jusqu'à Barcelone. Paris était un arrêt de 3-4 jours. Deux gars vraiment comiques et chantants (oui, oui, ils ont cette habitude de se parler en chantonnant ou en faisant des rimes... ce sont des musiciens/comédiens aussi).

 Le réveillon du 24 décembre a débuté à 20h dans un très petit mini-studio dans le 1er arrondissement. Je me demande encore comment une centaine de gens ont réussi à se retrouver dans un espace aussi restreint. Soirée qui a commence bien en somme, mais juste trop de monde. Mon côté claustrophobe fait en sorte que je sors prendre un bol d'air à tous les 20 minutes.  J'en profite pour appeler ma famille en me baladant dans les rues de Paris. Vers 1h du matin, migration vers le 13e arrondissement pour poursuivre la fête chez un autre Couchsurfer qui doit vivre dans un 30 mètres carré gros max. Je réussis à me trouver une petite place pour m'assoir sur le sol contre un mur avec mes deux Néerlandais; les deux Singapouriens dorment quelque part entre des piles de manteaux car ils sont fatigués. Discussion intense qui se termine finalement avec le lever de soleil.

Le 25 décembre a été une journée de récupération, avec préparation d'une quantité industrielle de bouffe. Comme je ne voulais passer ma journée à "végéter" intensément, je prends une longue marche avec un des Néerlandais (William) de quelques heures dans St-Cyr-l'École. Rien de particulier en somme. Juste un temps pour se remettre d'un "jetlag" social (en se couchant à 8h du matin et en se levant à 14h, et en déjeunant à 16h, c'est sûr que le corps est un peu débalancé).

26 décembre, pendant que mes Singapouriens visitent les lieux achi-touristiques de Paris (non, je ne voulais pas visiter Notre-Dame avec eux, surtout si c'est pour prendre des photos de chaque vitrail). Toujours avec les deux Néerlandais qui ne voulaient pas aller dans les coins touristiques, on s'est fait une longue marche à travers Paris, de Montparnasse à Oberkampf, bref un gentil 11-12 km à pied. Des cafés ont ponctué la marche, ainsi que des boulangeries!

Et voilà pour un petit compte-rendu de mon Nowell, qui n'était pas sous le signe de la dépression intense! Petite parenthèse pour terminer, j'ai apprécié qu'à Paris, nous ne sommes pas martelés et bombardés par la période des Fêtes. Quelques guirlandes et lumières ici et là, mais pas l'agressivité commerçante bien nord-américaine. Pour la première fois dans ma vie, je n'avais pas envie de commettre un meurtre en entendant "Petit papa Noël" ou "Jingle Bells" pour les avoir entendus 40 millions de fois dans toutes les versions possibles en se promenant dans les rues. Bref, un point positif à Paris pour le temps de Noël, on ne nous gave pas jusqu'à en faire une indigestion!











mardi 15 décembre 2009

10 groupes/artistes québécois marquants des années 2000

Nous sommes rendus à la fin de la première décennie du deuxième millénaire. Évidemment, les médias tous azimuts ne peuvent s’empêcher de faire des palmarès de tout ce qui a marqué les années 2000. Bande à part s’est aussi jointe de la partie. Pour ceux qui ne connaissent pas, Bande à part est un site web appartenant à la chaîne Radio-Canada faisant la promotion de la scène locale musicale. Pendant des années, c’était également une émission radio qui été diffusée à des heures pas possibles (lire ici minuit). D’ailleurs, Claude Rajotte (de feu « Le cimetière des CDs » sur Musique Plus) faisait ses critiques sur cette émission.

Donc, Bande à part demande actuellement aux internautes de votre pour les dix artistes/groupes francophones québécois les plus marquants des dix dernières années. Ainsi, sélectionner dix sur cinquante artistes, c’est plus difficile qu’on puisse le croire.

J’ai participé aux votes, et voici ce que j’en pense. Évidemment, les goûts sont discutables, et j’ai essayé quand même de réfléchir à la question pour arrêter mes choix surtout sur le côté « marquant » que pour mes goûts personnels. D'ailleurs, je ne crois pas avoir choisi les dix plus marquants, mais plus dix qui ont marqué...

Dans un ordre aléatoire :

Les cowboys fringants 

Je l’avoue, j’ai été un fan fini de ce groupe durant la première moitié des années 2000. Même si les derniers albums, je les ai trouvés plutôt médiocres, je ne peux pas cracher sur le début de leur œuvre. Quoi qu’en dise, je crois que le groupe a été un des initiateurs de la « québécitude » des années 2000. Après la défaite référendaire et la stagnation musicale des années 1990, les Cowboys ont permis à plusieurs jeunes cégépiens de l’époque à renouer avec les racines québécoises. Avec ça, le violon et le reel étaient rendus « in ». L’histoire du Québec et l’identité nationale avaient enfin une valeur. Les années à venir le diront, mais je crois que si nous parlons de musique québécoise, il est très difficile de passer à côté des Cowboys fringants.


Mononc Serge 

Ex-Coloc, ce personnage n’a pas la langue dans sa poche. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, il a su déranger plus d’un. Avec des sujets d’actualité, il nous a permis de rire du Canada et, même s’il est un indépendantiste fini, du Québec aussi. De plus, refaire ses chansons à la sauce métal avec Anonymus, c’est juste brillant. Également, en concert, c’est une bête de scène. Mononc Serge est marquant dans la mesure qu’il a su critiquer avec justesse la société nord-américaine des années 2000. Retracer son œuvre, c’est un voyage à travers la décennie.


Karkwa 

Le Coldplay ou le Radiohead québécois. Marquant pour les deux derniers albums (« Les tremblements s’immobilisent » et « Le volume du vent »). Musicalement, ça a permis de faire comprendre qu’au Québec, ça ne se résume pas au traditionnel, au discours nationaliste et aux chanteuses à voix sans contenu. Des textes bien ficelés, des mélodies accrocheuses, un jeu incroyable de son et de lumière en concert. C’est une bonne réplique envers tous ceux qui critiquent que rien de bon ne se fait dans le Québec francophone en termes de musique.


Malajube 

Je les ai choisis un peu pour la même raison que Karkwa. Il ne faut pas oublier que Malajube a mis le Québec sur la carte sur le plan international, et pas uniquement dans le monde francophone. Pitchfork Media a encensé le groupe. Des tournées à travers l’Europe (autre que la France et la Belgique) où ils ont connu un franc succès. Oui, c’est cacophonique à plusieurs moments, on ne comprend pas un seul mot chanté par Julien Mineau, il semble avoir quarante mélodies en même temps… mais c’est pour ça qu’on les aime. Dès qu’on accroche à Malajube, il est difficile de sortir de sa tête les airs de « Montréal -40 ».


Éric Goulet 

Que dire du chanteur des Chiens (feu « Possession Simple »), l’alter ego de Monsieur Mono, le réalisateur de plusieurs albums de Vincent Vallières et autres artistes de la décennie. Pour l’ensemble de son œuvre, on ne peut le renier. Combien d’artistes ont cité Éric Goulet et son album « La nuit dérobée » comme source d’inspiration. Du rock à l’état pur et simple. Les émotions à vif. Être un homme dans toute sa splendeur et sa laideur.


Mara Tremblay

Une artiste qui a su se renouveler sans se vendre. Depuis ses débuts avec l’album « Le chihuahua » jusqu’au tout récent « Tu m’intimides », Mara est restée intègre. Elle a dérangé avec son premier album avec des textes assez particuliers (« Le spaghetti à papa », « Le chihuahua », « Tout nue avec toi »). Elle fait également partie des artistes qui ont réintroduit le violon dans la musique québécoise, en la « dékitchisant ». Aussi, les chanteuses font rarement long feu au Québec (si on oublie notre Céline nationale ou la Dufresne). Plus de dix ans de carrière tout en sachant se renouveler, il faut le faire. Chapeau Mara !


Ghislain Poirier 

Un des premiers DJ qui a eu un franc succès sans tomber dans l’électro niais commercial CKOI. Un son qui s’écoute encore très bien 6-7 ans plus tard. Des sons recherchés, sans oublier ses soirées « Bounce le gros ». J’ai l’impression que depuis l’arrivée de Poirier, la scène électro est revenue en force, et les gens sont sortis du stéréotype de la techno répétitive sans intérêt. Sans Ghislain Poirier, est-ce qu’Omnikrom, Gatineau, Numéro# et autres groupes de ce genre auraient pu aussi bien percer?


Vulgaires machins 

Groupe punk engagé qui sait faire passer des messages. Combien de cégépiens et d’universitaires francophones ont entonné à un certain moment la chanson « Cocaïnomane »? Malgré les propos plutôt déprimants, la musique donne de l’énergie. Une évolution assez particulière aussi. Avec les albums des débuts « 24:48 » et « Regarde le monde », le punk québécois avait son son particulier. Oui, avec les derniers albums, ça sonne plus pop-punk, mais le côté subversif demeure. Je ne sais pas combien de gens ont eu des « révélations politiques et sociales » avec eux, mais je crois que pour certains Québécois, le groupe a été un élément marquant de leur jeunesse. Il faut aussi dire que Vulgaires machins demeurent l’un des groupes québécois faisant du punk ou du punk-rock ayant survécu après de toutes ces années; on pense ici à Capitaine Révolte, les Marmottes aplaties, etc.


Loco Locass 

Avec ce groupe, le rap et le hip-hop sont devenus au Québec un moyen de dénoncer la société et la politique québécoise et nord-américaine. Souverainistes engagés soucieux de la langue française, les Loco Locass ont su allier rythmes contagieux avec textes pertinents et bien ficelés. Et que dire de « Libérez-nous des libéraux », hymne des étudiants du printemps 2005… Juste pour cette chanson, ils méritent d’être dans le top 10 de la décennie de la musique québécoise.


Polémil Bazar 

Polémil Bazar n’a pas réellement laissé une trace permanente dans la culture québécoise; d'ailleurs, plusieurs ne savent même pas qu’ils ont existé. Or, ils représentent un courant qui a été très fort et qui a marqué pour un court laps de temps la scène locale québécoise, surtout au milieu de la décennie. Le côté manouche/tzigane, ou world beat, sur des thèmes sociaux d’actualité, ça a explosé pendant cette période. Pensons à la Chango Family, Oztara, etc. Rafraîchissant au départ, mais la sauce était un peu trop française finalement en termes de sonorité (je fais ici référence à des groupes comme les Têtes raides ou les Ogres de Barback). Les textes d’Hugo Fleury ainsi que la musique en soi font en sorte que Polémil Bazar était le meilleur représentant d’un courant qui n’aura finalement pas vu la fin de la décennie.



Il est difficile de faire le tri, car on est facilement tiraillé par nos goûts personnels. Toutefois, je crois avoir fait une sélection assez représentative des artistes/groupes québécois ayant marqué les années 2000. Et qu’en pensez-vous (Annie, Anne, Justine, Olivier et Marie-France, vous êtes obligés de répondre à ce message)?

samedi 5 décembre 2009

Musée national du Moyen-Âge, thermes de Cluny, et exposition pour les 50 ans d'Astérix

Jeudi après-midi, j'ai décidé d'aller voir le musée de Cluny, qui a la double vocation de présenter des oeuvres médiévales et d'entretenir des thermes (bains) gallo-romains. Pour résumer rapidement, le musée offre surtout des peintures et sculptures de la religion catholique (des Jésus et des Vierge-Marie, en voulez-vous? Bien en voilà à la tonne!), ainsi que des tapisseries représentant des scènes de la vie du Moyen-Âge, dont la fameuse "Dame à la licorne". Bref, j'étais un peu déçu par ma visite, puisque je m'attendais à une exploration plus approfondie de la vie quotidienne au Moyen-Âge, avec une partie importante dédiée à l'Histoire. Hélas, ce n'est que de l'art religieux de l'époque en grande partie, et personnellement, ça ne m'intéresse pas trop. Il faut avouer que le nombre de cathédrales et de monuments religieux historiques que j'ai visités au cours des dernières années m'ont un peu beaucoup blasé...

La véritable raison pour laquelle je suis allé voir ce musée (qui n'était pas vraiment dans ma liste des choses à faire à Paris), c'était qu'ils annonçaient une exposition dédiée au 50ème anniversaire d'Astérix, héros gaulois de la fameuse bande dessinée d'Uderzo et Goscinny. Je m'étais procuré il y a quelques semaines un numéro spécial de la revue "Beaux arts" consacré à Astérix, et je m'attendais à une exposition assez similaire à ce qui était présenté dans le hors-série: analyse de l'humour dans Astérix, explications des jeux de mots et des références cachées (à chaque fois que je relis une BD d'Astérix, je découvre toujours quelque chose de nouveau), caricatures de personnes connues (savez-vous que les Beatles et Sean Connery ont été caricaturés?) et de peintures célèbres (certaines planches sont de véritables reproductions "à la BD" d'oeuvres connues), etc. Malheureusement, l'exposition ne présentait que trois ou quatre notes originales des auteurs, et une cinquantaine de planches géantes de variables albums d'Astérix. Donc, si vous aviez passé votre enfance à lire et relire Astérix, vous ne trouveriez rien de nouveau.

Et le lien entre le musée sur le Moyen-Âge et Astérix? En fait, comme le musée se trouve dans des thermes gallo-romains, et que dans les albums "Astérix légionnaire" et "Le bouclier d'Auvergne", des scènes se déroulent dans des thermes romains, il était "approprié" que l'exposition soit à ce musée. Lien assez mince, je l'avoue...

Bref, à part m'avoir donné l'envie de relire certains albums d'Astérix, je suis sorti un peu déçu de l'exposition (comme Franck d'ailleurs qui m'accompagnait; c'est un Français avec qui j'avais sympathisé à Montréal et que j'héberge cette fin de semaine).

mardi 1 décembre 2009

Situation actuelle et émotions

Depuis les dernières semaines, je crois avoir passé à travers cinq des six émotions de base: joie, colère, dégoût, tristesse, surprise et peur. Relatons les événements marquants:

Commençons par le plus désagréable. Le 17 novembre, après cinq mois d'attente pour que la préfecture me délivre finalement ma carte de séjour me permettant de vivre mon année en France (ouvrir complètement mon compte en banque, entre autres... car pour l'instant, je ne peux que déposer de l'argent dans un compte français, mais pas le retirer sans passer par mille et une démarches administratives), je suis allé à la préfecture des Yvelines (région départementale dans laquelle j'habite) afin de finaliser mes démarches. J'avais passé une semaine à vérifier compulsivement ma liste des documents à fournir pour m'assurer que rien ne manquait (originales et photocopies): passeport, acte de naissance délivré au cours des six derniers mois, visa, lettres confirmant que j'ai bien reçu des bourses (ainsi qu'un relevé bancaire prouvant que les montants ont été versés dans mon compte), facture d'électricité, bail, quittance de loyer, preuve de scolarité, convention de cotutelle, quatre photos identiques, cartes d'identité de ma colocatrice, passeport de mon directeur, les trois derniers talons de paies de mon directeur, ainsi que son dernier avis d'imposition, diplôme de ma maîtrise (par contre, ils ne voulaient pas une copie de mon mémoire), assurance sociale et santé, et je crois que c'est tout. La routine administrative, quoi! Bref, après quelques heures d'attente (malgré le fait qu'on m'ait convoqué pour 10h le matin) et vérifier les dizaines de documents (originaux et photocopies), j'ai attendu encore quelques heures pour me faire dire que: 1) on a besoin d'autres documents supplémentaires (qui ne sont pas dans la liste); 2) votre carte de séjour va prendre un autre trois mois pour être délivré; 3) vous ne pouvez pas quitter l'espace Schengen... en fait, vous pouvez le quitter, mais vous ne pouvez pas revenir sans obtenir un nouveau visa (et on sait que ça a été long et pénible pour l'obtenir au départ). Bref, alors que j'étais prêt à faire mes bagages car je m'attendais à me faire rapatrier, je me fais dire que pour le temps des Fêtes, il faut oublier le fait de revenir à Montréal. À ce moment-là, j'étais d'abord surpris par la tournure des événements, ensuite triste de ne pas pouvoir revenir à Montréal (alors que je planifiais déjà les retrouvailles et tout), en colère envers l'adminstration française (comment ne pas l'être), et finalement, je suis venu à être complètement dégoûté de la France.

En fait, j'étais en "beau joual vert" et après quelques appels à Montréal à certaines personnes pour annoncer la nouvelle, je me suis mis à réfléchir sur mes six mois en France. J'ai eu alors peur pour mon année doctorale, réalisant que les choses n'ont pas avancé car j'attendais, oh surprise, la réponse administrative du comité d'éthique depuis cinq mois pour que mon projet soit approuvé afin que je commence réellement ma recherche (mon but premier en venant ici). De plus, les cours suivis étaient une pure catastrophe (je n'ai jamais vu des profs aussi mauvais... même un certain professeur de biochimie au bacc. en sciences biomédicales à l'Université de Montréal était un roi de la pédagogie en comparaison). Bref, à force de me faire niaiser et de perdre mon temps, j'ai décidé d'ammorcer les démarches pour terminer le séjour en France, et finalement abandonner le doctorat du côté français.

Mon directeur de thèse français a eu très peur, et il s'est mobilisé afin que je reste. Quelques coups de fil ici et là, des rencontres à gauche et à droite, et je me retrouve avec un attaché parlementaire qui écrit à la préfecture pour tenter de renverser la situation, un service psychiatrique qui se rend finalement compte que j'existe et qui me font maintenant les yeux doux (certains m'invitent même à manger avec eux ,et même aller prendre un verre avec eux), finalement la possibilité de faire de la recherche sans me faire bloquer le chemin, et bientôt, un débat parlementaire au gouvernement sur la situation des étudiants étrangers (c'est que mon directeur de thèse travaille actuellement à accomplir avec le député s'occupant de mon cas). Qui aurait su que menacer d'abandonner un doctorat pouvait vraiment faire mobiliser des gens?

Bref, actuellement, je complète encore quelques formalités administratives (je suis rendu à un point qu'un document de plus ou de moins, je m'en fous) et j'attends la décision finale pour savoir si je peux revenir pour Noël à Montréal...

Entre temps, j'ai décidé de faire un retour au Quiz du Lundi au Lion's Pub, où se tient la rencontre hebdomadaire de Couchsurfing, après quelques mois d'absence. J'avais un peu de difficulté avec ces rencontres, car je trouvais qu'il y avait trop de monde, et qu'il y avait une grosse clique sectaire difficile à percer. Bref, j'ai rencontré quelques personnes et revu d'autres gens. Ça me permet d'entretenir l'illusion que j'ai une vie sociale palpitante. À ce point-ci, je m'en fous un peu de savoir si je suis en train de tisser des liens d'amitié ou si je fais du social pour jouer le jeu. En tout cas, c'est en France que j'ai appris à développer des relations superficielles.

Sinon, j'ai célébré mon anniversaire chez Patrick, un ami (dans la catégorie des relations non superficielles) vivant à Paris, en compagnie de quelques personnes avec qui j'entretiens de bons liens depuis quelques années, dont Sandra, celle qui m'a hébergé et nourri il y a quatre ans pendant quatre mois à Paris. Soirée plaisante avec bouffe, vins, discussions et quelques jeux...

J'ai également revu un artiste québécois que j'aime bien, Dany Placard, à l'International. C'était un petit concert d'une heure, très intime (on était sept je crois dans la salle), mais très agréable. Un moment où j'avais la sensation d'être à Montréal au Quai des brumes, à l'Esco ou au Divan Orange... Tant qu'à parler de concerts d'artistes québécois, je ne suis pas allé voir les Cowboys Fringants mercredi dernier, car je n'ai pas aimé les derniers albums, et que je les ai vus trop souvent en concert. Je préfère réserver mon 30 euros pour quelque chose d'autre.


J'ai aussi eu la possibilité d'aller au salon des vignerons indépendants dimanche dernier, où j'ai pu déguster (gratuitement) plusieurs vins français. Plusieurs belles découvertes et quelques bouteilles ramenées... J'ai une nette préférence pour ce salon que pour celui qui se déroule à Montréal (où on doit payer pour chaque dégustation). Le problème, c'est que le salon de Montréal nous oblige donc à finir notre verre car on ne veut pas gaspiller le verre de vin qu'on vient de payer (entre 1 à 5 $). Celui de Paris, ils nous versent assez pour avoir une ou deux gorgées pour réellement déguster sans se saoûler automatiquement. Je crois que c'est la première fois que je recrachais mon vin, mais c'était une sage décision pour bien goûter à un peu de tout se apprécier sans finir à quatre pattes. Il y a quelques autres salons du vin dans le mois à venir auxquels j'ai reçu des invitations... Je vais peut-être revenir à Montréal avec une bien meilleure connaissance du vin!

Voici donc ma vie au cours des derniers temps chargée de plusieurs émotions primaires. Si vous êtes parvenus à finir la lecture de ce texte, des commentaires seraient bien appréciés!