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mardi 21 juillet 2009

Quelques lectures d'été

Depuis que j'habite à St-Cyr-l'École, je me tape de longs trajets de train quotidiennement. Contrairement à l'autobus, où j'ai eu toujours eu de la difficulté à maintenir ma concentration, le train me permet de me plonger dans un bouquin au point d'oublier le fil du temps.

Donc, voici les livres que j'ai lu depuis mon arrivée...

Neige - Orhan Pamuk

Orhan Pamuk est probablement l'auteur turc le plus connu des dernières années. Un prix Nobel de littérature a certainement aidé... ainsi qu'une grosse controverse sur le génocide arménien. J'avais déjà lu quelques livres écrits de sa plume. La maison du silence était intéressant du fait que chaque chapitre était raconté par un différent personnage, à tour de rôle... toutefois, l'intrigue tombait un peu à plat. Istanbul était une visite à travers cette ville-carrefour entre l'Occident et l'Orient, mais les autobiographies ne m'ont jamais branchées. La vie nouvelle, portant sur un jeune homme qui a eu une éphanie à la suite de la lecture d'un livre et parcours la Turquie à la recherche de la vérité décrite dans ce dit-livre, a été une lecture intéressante, mais je crois que je suis tombé sur une traduction qui simplifiait sûrement trop les choses.

Ainsi, Neige est le quatrième texte de Pamuk que j'ai lu. L'intrigue suit le séjour de Ka, poète turc exilé depuis un bail en Allemagne, à Kars, petit bled perdu de la Turquie, où des jeunes femmes voilées se suicident. On y parle de coup d'état militaire, de la place de la Turquie dans l'Union Européenne (du moins, ça laisse beaucoup suggérer à cela), l'extrêmisme religieux, l'athéisme, l'occidentalisation de la Turquie, la création littéraire... bref, plusieurs sujets d'actualité. Malgré certains passages assez lourds et parfois inutiles, le roman se lit assez bien et peut mener à des réflexions intéressantes, la lecture se fait lentement, deux ou trois chapitres à la fois. C'est la meilleure oeuvre de Pamuk que j'ai lu pour l'instant, et c'est un texte auquel j'y pense parfois, quelques temps après en avoir terminé la lecture.

Le suicide - Émile Durkheim

Mathieu Lévesque, un ami étudiant en sociologie à l'UQÀM, m'a souvent cité cet auteur, et il m'a dit que je devais le lire puisque mes études portent sur les conduites suicidaires. Le texte de 1897; ainsi, ce n'est pas réellement un auteur que je citerai allégrement dans ma thèse. D'ailleurs, plusieurs de ces conclusions sont plutôt désuets aujourd'hui. L'intérêt de cette lecture était plutôt historique, et a permis de voir le suicide comme sujet pertinent de sociologie. Bien que nous sommes plutôt dans un axe bio-psycho-social à la Clinique des troubles de l'humeur (d'ailleurs, travailler là me manque), j'ai trouvé ça intéressant d'examiner la question uniquement d'un point de vue social. L'argumentation est parfois boîteuse, mais en général, il y a certaines réalités qui ressortent. J'ai surtout retenu sa classification: le suicide égoïste (où la personne est détaché, isolé des repères sociaux), le suicide altruiste (où l'individu se tue par excès d'intégration sociale et se suicide par devoir), et le suicide anomique (cela survient quand la personne perd ses repères et ne se trouve plus dans les balises qu'elle a connu). Reste à voir si je pourrai l'appliquer dans mes études... Aussi, ceci me fait penser d'aller chercher dans les librairies des textes marquants de la psychiatrie moderne maintenant que je suis en France.

Le voyage - Sergio Pitol

J'étais en train de bouquiner dans un Gilbert Jeune, où on trouve sur un total de sept étages (si on compte le sous-sol et le rez-de-chaussé) une quantité industrielle de livres neufs et usagés. De quoi rendre heureux n'importe qui qui aime bouquiner, fureter dans les livres, etc. Je suis tombé sur ce livre par hasard. Je me cherchais un livre d'un auteur étranger, et je suis tombé sur celui-là.

L'auteur est un diplomate mexicain qui a travaillé pendant des années en République tchèque, en Russie, en Géorgie, etc. Ce texte est peut-être une autobiographie, mais il est surtout un voyage à travers la littérature russe. Le contexte: le narrateur est invité en Géorgie pour discuter littérature, mais il se retrouve coincé en Russie. Le roman est en fait un carnet de voyage. Pour un inculte comme moi en littérature russe, ça m'a permis d'ouvrir mes horizons et de noter des auteurs que je lirai éventuellement. Le style est simple et concis, ce qui permet une lecture du texte en une ou deux journées. Petite réflexion intéressante dans ce texte: le narrateur souligne combien il décrit les événements, les gens rencontrés, dans ses notes de voyage, mais très peu de description sur les villes visités, sur les moeurs des gens, etc. Peut-être que je devrai faire de même, et décrire un peu plus ce que je vois... Je crois que mon ami Nicolas (Jadot) pourrait m'apprendre beaucoup de choses sur l'écriture descriptive en restant captivant.

lundi 20 juillet 2009

14 juillet

Le 14 juillet est la fête de mon amie de longue date, Anne. Elle aura 25 ans cette année. Je lui souhaite donc bonheur et amour pour ce quart de siècle.

Le 14 juillet est aussi la fête nationale de la France. Pour une 2e fois, je n'ai pas pu voir le défilé à 9h du matin sur les Champs Élysées... trop tôt pour moi... et voir Sarkozy et Carla Bruni saluer la foule n'est pas une raison assez forte pour me lever à 7h du matin un jour de congé.

Ainsi, j'ai passé la journée à me balader avec Mohammad, un couchsurfer iranien, à travers le 11e arrondissement, de la Gare de Lyon au Cimetière du Père Lachaise, et une longue marche d'Opéra au Parc de la Vilette, où se trouve la Cité des Sciences. Pour ceux qui ne le savent pas encore, j'aime marcher.

En fin d'après-midi, je suis allé rejoindre Patrick au bord du canal de l'Ourcq pour un petit pique-nique. Ciel plutôt claimant, quoique le vent faisait bien sentir sa présence. Vers 20h, nous nous sommes déplacés au Louvre pour voir le feu d'artifice. Le pique-nique s'est poursuivi avec d'autres gens fort sympathiques. Bref, j'ai recréé à quelques détails près le même type de 14 juillet en 2005 avec Pascal, David et Philippe (défilé manqué dû à une incapacité à se lever, longue marche à travers Paris toute la journée, pique-nique en soirée au Louvre pour le feu). Qui a dit que je n'aimais pas la routine ?!

Je trouve ça étonnant qu'un lieu aussi touristique comme le Louvre soit presque désert le 14 juillet... et surtout qu'on a une belle vue de la Tour Eiffel d'où partent les feux d'artifice. D'ailleurs, cette année marque le 120e anniversaire de la Tour et les animations portent autour de ça. Très beau feu d'ailleurs. Que du plaisir au cours de toute cette journée, en gros. J'ai finalement bien de ne pas aller au Champ de Mars pour voir le show de Johnny Halliday...

Le Louvre: notre "spot" pour voir les feux d'artifice.


Corinne et Dan

Mohammad

La Tour Eiffel la nuit, vue du Louvre

Tentative ratée d'une photo d'un feu d'artifice

dimanche 19 juillet 2009

Les premiers Couchsurfers et anecdote de bistro

Paris est la ville la plus visitée au monde, et la Tour Eiffel est le monument le plus vu. Je vous laisse donc vous imaginer le nombre de touristes qui défilent dans les rues de Paris à l'année longue, et surtout en période estivale. Aussi, les mois de juillet et d'août, les hôtels et les auberges de jeunesse sont souvent complets, et chacun espère pouvoir se trouver un toit pendant quelques jours dans la capitale française. Le couchsurfing est une alternative pour se trouver un hébergement temporaire, des gens (souvent) sympathiques à rencontrer, etc.

Depuis juillet, j'ai ouvert mes portes à un certain nombre de voyageurs. Même si je suis dans la banlieue profonde, voire la campagne, je reçois des demandes sur une base quasi-hebdomadaire, au point de devoir me bâtir un calendrier pour s'assurer que personne ne se retrouve à dormir sur le parquet. Donc, j'ai reçu, pour l'instant, deux Allemandes (Sabrina et Laura) qui font un tour d'Europe et qui baragouinent un peu l'anglais, un Amércain d'Orlando d'origine portoricaine (Jonathan) qui fait Érasmus, un Américain de Los Angeles (Rodney) à la retraite qui a travaillé dans l'industrie du cinéma à Hollywood, et un Iranien (Mohammad) qui étudie actuellement en Angleterre et qui a fait le chemin de St-Jacques-de-Compostelle. Bref, côté social, je ne me retrouve pas trop souvent seul!

Avec eux, j'ai eu l'occasion de revoir la quasi-totalité des attractions touristiques à travers un tour guidé à travers la ville, à pied. Le trajet le plus long a duré environ 11 heures, et s'est étendu sur 24-25 kilomètres... disons que les deux Allemandes avaient plutôt mal aux pieds après... c'est ça quand on veut tout voir et qu'on est là pour seulement une journée!

Toujours avec ces deux Allemandes, et Jonathan, j'ai riposté pour la première fois à un serveur français chiant. Tout se passe dans un bistro au trois quarts déserté dans le quartier de Belleville. Après s'être installés sur des banquettes, nous avons attendus une dizaine avant qu'un serveur nous fasse signe qu'il va venir nous voir. Après avoir bien traduit le menu à tout le monde, le serveur vient nous voir, et réalisant que nous allons commander à manger décide de s'en aller fumer une cigarette avant de revenir nous voir avec son calepin. Attitude hostile dès le départ car mes trois comparses ne parlent pas français. Je fais donc la traduction. Je lui demande si le plat du jour est bien ce qui est indiqué sur le tableau. Il me fait signe que oui. Bon, allons avec la formule à 11 euros (entrée+plat du jour+dessert).

Une vingtaine de minutes passe et toujours rien. Surtout que nous avons commandé de la bouffe de bistro, donc pas trop longue à préparer! Le serveur arrive avec les deux sandwichs des Allemandes. Première erreur: Sabrina avait commandé un sandwich au cammembert et non à l'émental... Deuxième erreur: où est mon entrée? Troisième erreur: pourquoi avons-nous des andouillettes au lieu des ravioles au boeufs au coulis de tomates et basilic?

Une chose à la fois. J'explique au serveur que Sabrina avait commandé du cammembert et que je l'avais bien pointé dans le menu. De plus, l'entrée semble être absente de la table. Il s'excuse pour avoir été un peu dans la lune (beaucoup tu veux dire!), me dit qu'il va soustraire le prix de l'entrée et rapporte le plat. Jonathan me regarde et me fait signe qu'il ne touchera pas à l'andouillette à cause de l'odeur désagréable qu'il s'en dégage (une odeur de marde au four, si vous voulez mon opinion). Le serveur revient, et je lui demande pourquoi il nous a apporté des andouillettes alors que le tableau indiquait autre chose pour le plat du jour. Il me dit qu'ils n'ont plus de ravioles. Je lui explique que dans ces cas-là, il doit redevenir demander aux clients ce qu'ils veulent pour remplacer et non servir n'importe quoi. Il me dit que nous devons manger cela, sinon il devra payer pour nos plats.

Le petit côté machiavélique en moi ressort. Je fais signe à mes couchsurfers de ne rien toucher. J'appelle encore le serveur et je lui indique qu'on va prendre d'autres plats et qu'on paiera pour les andouillettes. Deuxième commande faite, je fais signe à tout le monde de se lever et de s'en aller sans payer. On se dirige dans le métro et on s'en va trouver une sandwicherie dans un autre quartier. C'est ben dommage, mais tu vas payer ça de ta poche tous ces petits plats (soit un beau 50 euros), crisse d'incompétent! Très jouissif comme expérience... et l'Américain et les Allemandes qui souriaient tout le long sans comprendre toute la "discussion" entre moi et le serveur! Semblerait-il que c'était divertissant...

jeudi 16 juillet 2009

Justine et Marie-Hélène

J'ai reçu récemment la (trop) courte visite de Justine, une amie de Montréal depuis bientôt sept ans, et Marie-Hélène, sa coloc, dans la Ville Lumière. Les filles faisaient un énorme tour de l'Europe depuis deux mois. Ce fut très agréable de se revoir, et je suis heureux d'avoir pu être le premier à écouter leurs récits de voyage.

Donc, un séjour ponctué de croissants au beurre, de recherche de CDs quétaines (Hélène Ségara, Claude François, Johnny Holliday), de vin, de fromages, et de beaucoup de café... ah oui, et de rires inévitables à entendre la voix féminine sensuelle qui disait "Ce train a pour destination Plaisir-Grignon et desservira toutes les gares jusqu'à Plaisir-Grignon" dans le train pour aller chez moi. Leur séjour a aussi inauguré les premières personnes à qui je faisais visiter un peu Paris depuis mon arrivée. Petite marche donc débutant sur le boulevard St-Michel, où se trouvent plusieurs disquaires et de libraires d'occasion. Ensuite, nous avons longé la Seine jusqu'au Pont des Arts, connu pour les rencontres clandestines qui se faisaient là à une autre époque, pour traverser ensuite le Louvre dans le but de se trouver un restaurant typiquement français. Le Messana offre une formule à 13 euros qui inclut un plat principal (crêpes salées, salades, croque-monsieur ou madame) et un dessert (crème brûlée, crème glacée, pâtisseries). Service agréable, et repas assez copieux.

Pour digérer le tout, nous avons marché jusqu'au Sacré-Coeur, en passant devant l'Opéra Garnier, en remontant la rue Blanche, en faisant voir aux Woody (les filles avaient apporté deux figurines du cowboy de Toy Story) le Moulin Rouge et Pigalle, en photographiant le Café des 2 moulins (là où le film Le fabuleux destin d'Amélie Poulain a été tourné), en montant les pentes sinueuses de Montmartre, en escaladant quelques escaliers du même quartier, etc. Bref, un bon trajet pour une marche digestive!

Bref, leur séjour m'a permis de rédécouvrir des rues que j'avais un peu oubliées, et d'apprécier à nouveau ce qui m'avait tant aimé Paris lors de mon premier séjour il y a quatre ans. Pour la première fois depuis, je me sentais véritablement en train de vivre et d'habiter la ville en la montrant à d'autres. Autre chose comique, j'avais dit aux filles que même si elles avaient vraiment hâte de retourner au Québec et revoir leurs familles et leurs amis, elles seront quand même un peu tristes à leur retour, car malgré toutes les emmerdes, le fait de repenser à un voyage rend toujours les gens un peu nostalgiques... J'ai comme l'impression que j'ai fait un peu de projection!

vendredi 10 juillet 2009

Bruxelles et Namur (Belgique)

Lors de la fin de semaine du 3-5 juillet, j'ai décidé de rendre visite à une amie belge, Audrey, que j'avais rencontré à Montréal dans le cadre du Coup de coeur francophone, festival de musique faisant la promotion des artistes à travers la francophonie.

Un des avantages connus de l'Europe, ce sont les courtes distances entre les pays. De Paris à Bruxelles, comptez environ un heure de train...

Comme ça faisait la troisième fois que j'allais à Bruxelles, les visites touristiques et les musées n'étaient pas au menu. Ainsi, Audrey voulait me montrer quelques éléments de la vie bruxelloise.

Donc, le vendredi, nous sommes allés aux Apéros Urbains (http://aperos.netevents.be). En gros, à tous les vendredis, à partir de 17h30, un rassemblement a lieu sur un espace ouvert (parc, place publique, etc.) dans la ville. L'endroit change d'une semaine à l'autre. Bref, c'est un 5 à 7 extérieur avec des bières commerciales (pas de bières trappistes ou artisanales dans les Apéros), et surtout, beaucoup de pastis, comme l'événement semble être commandité par Ricard. Beaucoup de gens se rassemblent là, surtout dans la tranche 21-35; ainsi, on se sent parfois tassés comme des sardines.

Après plusieurs heures de socialisation, une pause bouffe était exigée. Comme nous sommes en Belgique, comment passer à côté des frites belges? Autre secret de ces frites: elles sont frites deux fois dans l'huile à des températures différentes. Et pour rajouter quelques calories, une viandelle (sorte de viande frite à l'huile) par dessus les frites et la sauce à base de mayonnaise.

Audrey a voulu me faire découvrir un endroit pour danser (Le Corbeau) où les gens dansent littéralement sur les tables. Toutefois, deux heures du matin avec les frites dans le ventre, j'avais plutôt l'envie de dormir que de fêter jusqu'à 7h du matin (chose qu'elle a faite avec ses amies... moi je suis retourné à l'appartement).

Le lendemain, petite visite à Namur. Nous sommes allés voir la Citadelle, et nous avons assisté à un festival médiéval. Une pièce de théâtre avec 300 figurants (Les ombres de Bois Maury) mettait en scène les aventures de plusieurs générations d'une même famille et de leur combat à conserver leur patrimoine. La pièce était une adaptation d'une bande dessinée de Hermann (Les tours de Bois Maury). Il est ainsi question de croisades, d'hérésie, de religion, et de romance.

Par la suite, petite visite à travers la Citadelle en rencontrant des artisans (feutre, fer, encre, etc.) avant de revenir dans la ville pour prendre quelques verres de bières belges sur une terrasse. En fait, on parle plutôt d'une grande place publique (Place du Vieux Marché) encerclée par plusieurs bars et commerces. Le centre est rempli de tables et de chaises, et chacunes appartiennent à un bar précis.

Comme Audrey avait veillé toute la nuit, j'ai profité de la soirée pour visiter autour du quartier étudiant de l'Université Libre de Liège. Plusieurs endroits pour sortir ou pour manger, des petites rues sympathiques. Bref, une ballade agréable.

Le lendemain, petit tour au marché aux puces de Bruxelles et une petite marche dans le quartier ultra touristique (la Grande Place, etc). Avant de reprendre le train, je goûte une autre bière pour descendre une mitraillette (saucisse frite dans un pain baguette, avec frites et mayo par dessus).

Ensuite, retour à Paris grâce au train Thalys...

jeudi 2 juillet 2009

Den Haag, Holland

La fin de semaine du 27 et 28 juin, je suis allé en Hollande, à La Haye (Den Haag en néerlandais) avec mon frère qui travaille actuellement à Düsseldorf, en Allemagne. On avait décidé de se rencontrer dans un pays entre la France et l'Allemagne, et comme je voulais me faire une idée des Pays-Bas autre qu'Amsterdam, nous hésitions entre La Haye, Rotterdam (ville d'Érasme), et Utrecht. Comme des amis de mon frère avaient bien aimé La Haye, le choix s'est arrêté sur cette ville. De plus, je voulais voir une ville habitée par Vincent Van Gogh, artiste que j'admire encore plus après avoir lu sa correspondance entre lui et son frère Théo (étrangement, je trouve que Vincent et Théo ont une relation fraternelle assez similaire à celle que j'ai avec mon frère).

La ville est de taille assez petite, ce qui permet une visite sommaire en une seule fin de semaine. Les attractions touristiques se résument au Mauritshaus (où se trouvent des toiles de Vermeer et de Rembrandt) et à plusieurs monuments historiques, dont le Binennhof, dans la ville. L'ambiance est très détendue (est-ce dû à l'été?) et les gens semblent vraiment apprécier la vie. Plusieurs restaurants indonésiens (mon frère m'a expliqué que l'Indonésie était une vieille colonie hollandaise), et beaucoup de Turcs aussi. Pour les terrasses, il y a de quoi faire... surtout le long des canaux fleuris (un doux parfum émane de la ville en général).

Petit fait étrange: la plupart des vélos n'étaient pas barrés... et je n'ai vu aucune bicyclette se faire voler. Autre fait particulier: dans les coffeeshops, où on peut fumer du cannabis, il est interdit de fumer du tabac ou d'avoir un paquet de cigarettes sur la table. Double standard?

De plus, le 28 juin, le plus gros festival extérieur de musique gratuit (Parkpop) se déroule à La Haye. Cette année, il y avait les Buzzcocks, Shantel, Skatalites, The Pretenders, etc. À partir de 13h, le terrain est envahi de gens pour écouter des groupes de musique allant dans tous les styles musicales...

En gros, j'ai fait une visite plus rapide et courte de la ville, mais ce fut plutôt agréable et plaisant de quitter le stress parisien pour un endroit plus détendu où il est possible de se balader tranquillement en étant émerveillé par l'architecture et l'atmosphère qui règne dans une ville.

mercredi 1 juillet 2009

La St-Jean à Paris

Pour fêter la St-Jean cette année à Paris, je suis allé à la Délégation générale du Québec située près de la Porte Dauphine. Contrairement à Québec ou à Montréal, l'événement est beaucoup moins visible et intense à Paris. Pour la plupart des Français, la St-Jean est une fête catholique qui n'a pas réellement de signification quelconque.

Les festivités consistaient à un spectacle de Madame Moustache, groupe québécois qui font du countr(i). Lors de la première partie du concert, ils jouaient principalement les chansons de leur répertoire. La deuxième partie était des reprises de chansons québécoises qu'on entend à toutes les St-Jean (Charlebois, Vigneault, Plume Latraverse, les Colocs, etc). Le public était assez réceptif envers un groupe dont le style musical ne plait pas à la plupart des gens. En fait, la moyenne d'âge devait se situer entre 30 et 40 ans. Donc, pas de jeunes de 18-20 complètement saoûls qui font les cons (comme on peut voir à la pelletée sur les plaines à Québec).

Parlant de bière, les bières Unibroue étaient à 4 euros, ce qui est peu cher pour les prix de Paris. Donc, j'ai pu avoir un peu du Québec en bouche avec la Raftman, la Fin du Monde, l'Eau Bénite et la Maudite.

En compagnie d'autres couchsurfers (dont une seule Québécoise), nous sommes partis à la recherche d'une poutine, et la seule connue à Paris est au Moose, bar canadien tenu par des Australiens dont les serveurs sont États-Uniens. Une poutine dont la sauce goûte la poudre et le brûlé, et le fromage était râpé (je crois que c'était de l'emmental). Quinze euros pour une poutine et une Fin du Monde, il fallait que ce soit la St-Jean pour que je fasse une telle dépense.

La soirée s'est terminée vers les 3 heures du matin, en face du Panthéon (où est enterré Victor Hugo et autres grands noms de la France), avec un débat assez passionné sur le Québec et le rôle de la France dans tout ça. J'ai pu entendre des commentaires tels que le Québec doit son existence, encore aujourd'hui, à la France, et que sans elle, le Québec ne possède absolument rien pour survivre. Sans oublier TOUT le soutien que la France a donné au Québec au cours des quatre derniers siècles (petit rappel: la France a quand même laissé, voire abandonné, le Québec aux mains des Anglais). Bref, les Français présents cette soirée-là nous trouvaient plutôt ingrats...

Une discussion politique le jour de la St-Jean avec un Québécois, c'est toujours un "à tes risques et périls"... je crois que les Français sont masochistes.

Voici quelques photos (les plus belles sont prises par Valérie Luquette, une Montréalaise):