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dimanche 19 juillet 2009

Les premiers Couchsurfers et anecdote de bistro

Paris est la ville la plus visitée au monde, et la Tour Eiffel est le monument le plus vu. Je vous laisse donc vous imaginer le nombre de touristes qui défilent dans les rues de Paris à l'année longue, et surtout en période estivale. Aussi, les mois de juillet et d'août, les hôtels et les auberges de jeunesse sont souvent complets, et chacun espère pouvoir se trouver un toit pendant quelques jours dans la capitale française. Le couchsurfing est une alternative pour se trouver un hébergement temporaire, des gens (souvent) sympathiques à rencontrer, etc.

Depuis juillet, j'ai ouvert mes portes à un certain nombre de voyageurs. Même si je suis dans la banlieue profonde, voire la campagne, je reçois des demandes sur une base quasi-hebdomadaire, au point de devoir me bâtir un calendrier pour s'assurer que personne ne se retrouve à dormir sur le parquet. Donc, j'ai reçu, pour l'instant, deux Allemandes (Sabrina et Laura) qui font un tour d'Europe et qui baragouinent un peu l'anglais, un Amércain d'Orlando d'origine portoricaine (Jonathan) qui fait Érasmus, un Américain de Los Angeles (Rodney) à la retraite qui a travaillé dans l'industrie du cinéma à Hollywood, et un Iranien (Mohammad) qui étudie actuellement en Angleterre et qui a fait le chemin de St-Jacques-de-Compostelle. Bref, côté social, je ne me retrouve pas trop souvent seul!

Avec eux, j'ai eu l'occasion de revoir la quasi-totalité des attractions touristiques à travers un tour guidé à travers la ville, à pied. Le trajet le plus long a duré environ 11 heures, et s'est étendu sur 24-25 kilomètres... disons que les deux Allemandes avaient plutôt mal aux pieds après... c'est ça quand on veut tout voir et qu'on est là pour seulement une journée!

Toujours avec ces deux Allemandes, et Jonathan, j'ai riposté pour la première fois à un serveur français chiant. Tout se passe dans un bistro au trois quarts déserté dans le quartier de Belleville. Après s'être installés sur des banquettes, nous avons attendus une dizaine avant qu'un serveur nous fasse signe qu'il va venir nous voir. Après avoir bien traduit le menu à tout le monde, le serveur vient nous voir, et réalisant que nous allons commander à manger décide de s'en aller fumer une cigarette avant de revenir nous voir avec son calepin. Attitude hostile dès le départ car mes trois comparses ne parlent pas français. Je fais donc la traduction. Je lui demande si le plat du jour est bien ce qui est indiqué sur le tableau. Il me fait signe que oui. Bon, allons avec la formule à 11 euros (entrée+plat du jour+dessert).

Une vingtaine de minutes passe et toujours rien. Surtout que nous avons commandé de la bouffe de bistro, donc pas trop longue à préparer! Le serveur arrive avec les deux sandwichs des Allemandes. Première erreur: Sabrina avait commandé un sandwich au cammembert et non à l'émental... Deuxième erreur: où est mon entrée? Troisième erreur: pourquoi avons-nous des andouillettes au lieu des ravioles au boeufs au coulis de tomates et basilic?

Une chose à la fois. J'explique au serveur que Sabrina avait commandé du cammembert et que je l'avais bien pointé dans le menu. De plus, l'entrée semble être absente de la table. Il s'excuse pour avoir été un peu dans la lune (beaucoup tu veux dire!), me dit qu'il va soustraire le prix de l'entrée et rapporte le plat. Jonathan me regarde et me fait signe qu'il ne touchera pas à l'andouillette à cause de l'odeur désagréable qu'il s'en dégage (une odeur de marde au four, si vous voulez mon opinion). Le serveur revient, et je lui demande pourquoi il nous a apporté des andouillettes alors que le tableau indiquait autre chose pour le plat du jour. Il me dit qu'ils n'ont plus de ravioles. Je lui explique que dans ces cas-là, il doit redevenir demander aux clients ce qu'ils veulent pour remplacer et non servir n'importe quoi. Il me dit que nous devons manger cela, sinon il devra payer pour nos plats.

Le petit côté machiavélique en moi ressort. Je fais signe à mes couchsurfers de ne rien toucher. J'appelle encore le serveur et je lui indique qu'on va prendre d'autres plats et qu'on paiera pour les andouillettes. Deuxième commande faite, je fais signe à tout le monde de se lever et de s'en aller sans payer. On se dirige dans le métro et on s'en va trouver une sandwicherie dans un autre quartier. C'est ben dommage, mais tu vas payer ça de ta poche tous ces petits plats (soit un beau 50 euros), crisse d'incompétent! Très jouissif comme expérience... et l'Américain et les Allemandes qui souriaient tout le long sans comprendre toute la "discussion" entre moi et le serveur! Semblerait-il que c'était divertissant...

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