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mardi 3 novembre 2009

Quai Branly: là où dialoguent les cultures

Je suis très conscient que je donne actuellement l'impression que je serai le premier à signer une pétition pour l'anéantissement de la ville de Paris et de ses habitants, mais ce n'est pas tout à fait le cas. Oui, des choses me vont profondément hurler (en doux murmures dans ma tête), mais il y a quand même du bon à Paris. Voici ma dernière découverte...

Depuis quelques temps, en marchant (lire ici: en courant) dans le métro, je vois des affiches pour une exposition temporaire sur Teotihuacan au Quai Branly (http://www.quaibranly.fr/), musée d'anthropologie ouvert depuis 2006. Après des semaines à me dire: "J'irai ce soir après l'hôpital", je me suis finalement rendu à ce musée dont je retardais la visite depuis un bon cinq mois...

Si on oublie un peu la file d'attente d'une heure et demie (je suis souvent très heureux de traîner un livre avec moi dans ces moments-là... et de circonstance, j'avais une anthologie du chamanisme dans ma poche), j'ai été agréablement surpris. Pour l'exposition en soi, c'est bien, mais j'ai trouvé ça un peu lourd à certains moments car il y avait juste trop de textes à lire. Écriture blanche sur fond rouge dans une lumière tamisée, au bout d'une heure et demie, ça fatigue énormément les yeux. Et comme le sujet m'intéressait, je voulais réellement tout lire...

Pour résumer, l'exposition sur Teotihuacan couvre plusieurs aspects de la "Cité des dieux" dans la région mésoamérique: architecture (et on retrouve une maquette géante de plusieurs mètres de la cité en question), religion et croyances, économie, armée, arts, coutumes, etc. Entre les inévitables petits outils (flèches, cuillères, etc.) se trouvent les grandes fresques, les masques cérémoniaux et les sculptures de l'époque précolombienne. Bref, très intéressant pour ceux qui ont grandi avec la série "Les mystérieuses cités d'or"...

Par la suite, je me suis promené dans les expositions permanentes, regroupées par région et continent. Comme j'avais la tête un peu saturée par l'exposition temporaire, j'ai tout simplement marché d'un bout à l'autre, en m'arrêtant à certains moments sur les choses qui attiraient mon attention (les Inuits, le Vietnam, les aborigènes d'Australie).

Il y avait également au dernier étage une exposition temporaire portant sur les 160 ans de photographie en Iran. Le tout débute par des photos de famille et se termine en photo-reportage, où la réalité iranienne du début du 21e siècle est montrée dans toute sa beauté et sa laideur. Bref, très heureux d'être tombé sur cette section un peu par hasard. Je suis en train de développer un certain intérêt pour les photographies de gens pris sur le vif de leur vie quotidienne. D'ailleurs sur les quais de Seine, on retrouve plusieurs photographies intéressantes dans le cadre de la 2e édition de "Photo Quai" (Pour la première édition, je me suis procuré le catalogue complet, donc vous verrez les photos si ça vous intéresse à mon retour à Montréal). Pour ceux qui ne sont pas à Paris, voici un lien pour voir ce qui me fait arrêter quand je marche le long du fleuve (oui, la Seine est bien un fleuve): http://www.photoquai.fr/fr/sur-les-quais.html. Je vous conseille vivement d'aller voir leur site.

Le musée comporte également une bibliothèque bien fournie portant sur tous les aspects de l'anthropologie, ainsi qu'une petite section sur les contes à travers le monde. Des postes multimédia se trouvent également dans la partie "documentation" où on peut entendre des extraits de différentes langues, ainsi que des petites capsules sur divers sujets liés à l'anthropologie.

Pour terminer, toutes les semaines, le musée offre des conférences gratuites, ainsi que des concerts (payants) de musique du monde. Bref, j'ai passé une bonne partie de ma soirée du vendredi au Quai Branly, en considérant sérieusement à adhérer pour la première fois à un musée.

Donc, si jamais vous êtes à Paris, le Quai Branly vaut définitivement le détour.

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