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dimanche 4 octobre 2009

Nuit blanche à Paris

Pour les Montréalais, nul besoin d'expliquer le concept de la Nuit blanche, qui se déroule à la fin du mois de février, pour clôturer le festival Montréal en lumière. L'idée même est partie de Paris, il y a environ six ans. Dans la Ville Lumière, l'événement a lieu en octobre, où le temps est doux et agréable, et non dans le froid sibérien à -40 comme à Montréal.

J'ai donc fait un tour rapide à la Nuit blanche hier, n'ayant aucunement l'intention de rester éveillé toute la nuit, car je suis actuellement enrhumé (merci les colocs!) et je ne tiens pas à prolonger la durée de ma maladie en mettant trop de stress sur mon petit corps. Il faut savoir que le sommeil est une composante essentielle dans la récupération et la guérison! Bref, j'ai quand même eu le temps de voir quelques expositions et me promener un peu en compagnie de mes Couchsurfers du moment (deux Américaines: Jen et Stacy), ainsi qu'avec Patrick (voir les premiers messages de ce blogue).

En parcourant la programmation, j'ai observé une différence notable entre Paris et Montréal: alors que Montréal propose une diversité d'activités des plus hétéroclites (se baigner dehors sur le toit de l'hôtel Hilton, faire de la luge dans le Vieux-Port, swigner sa compagnie au Cabaret du Roy, écouter du slam à la Bibliothèque nationale, écouter des concerts de groupes émergents au Métropolis, etc.), Paris offre plutôt un programme uniforme et homogène. Nous avons surtout droit à des expositions d'art moderne. Ainsi, nous avons des projections vidéo d'artistes se prenant pour David Lynch en transe chamanique. Des plans très rapprochés d'un visage, d'une tête d'un loup empaillé, des formes psychédéliques... toutes ces images défilent sous nos yeux sur une musique contemporaine post-apocalyptique (où l'artiste semble varger sur un piano de façon assez aléatoire tout en faisant grincer les cordes d'un violon). Parmi la douzaine d'expositions que j'ai pu voir lors de la Nuit blanche, pas une se démarquait par son originalité. Même le ballon rose gonflé à l'hélium en forme d'un gros beigne qui tente de "flotter" au-dessus des Archives nationales n'impressionne pas réellement.

Ce n'est pas tant le fait que c'était de l'art moderne (car j'apprécie ça plutôt bien), c'est plutôt que je sentais que c'était une tentative de faire de l'art. Beaucoup de choses vues, revues, mâchées, et recrachées... Pour une ou deux heures, c'est bien... pour toute une nuit blanche complète, ça devient saoûlant!

Malheureusement, les musées n'étaient pas ouverts, donc à part d'aller dans un bar ou contempler ces oeuvres d'art contemporain, il n'y a pas trop à faire... Je suis donc revenu un peu déçu, espérant de quelque chose de grandiose de la part de Paris, et de beaucoup moins passif. Finalement, je préfère la Nuit blanche à -40 à Montréal, où au moins, on peut faire des activités nous permettant de rester éveillés (faire des danses traditionnelles québécoises, ça tient au chaud et on ne s'endort pas). Je viens de comprendre pourquoi mes amis français ne semblaient pas très enthousiastes à l'idée d'aller faire la Nuit blanche...

1 commentaire:

  1. Dommage! Je croyais tout comme toi que les leaders des Nuits Blanches auraient une programmation éclectique et variée. Ça ne semble pas être le cas.
    J'ai failli aller à la Nuit Blanche de Toronto il y a deux semaines, mais les musées principaux n'étaient pas ouverts, et je n'étais pas enclin à faire 7h de route pour voir de l'art moderne ou expérimental.
    À quand les nuits blanches avec performances théâtrales..

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