Rechercher dans ce blog

samedi 16 octobre 2010

Conclusion d'un séjour: troisième partie - Berlin

Dans ma tête, je suis réellement revenu à Montréal le 5 juillet 2010, à mon retour de Berlin. Peut-on réellement dire que nous avons conclu en voyage en Europe quand on y retourne à peine 3-4 semaines plus tard?

J'étais à Berlin du 26 juin au 5 juillet dans le cadre d'un congrès international sur le trouble de personnalité limite, trouble psychiatrique qui au cœur même de ma thèse. J'y allais pour présenter des données sur l'instabilité émotionnelle à l'adolescence. Ce fut probablement le congrès le plus pertinent auquel j'ai participé depuis le début de mon parcours en tant que biologiste médical spécialisé en sciences psychiatriques (pour ceux qui se posaient des questions sur mon titre)...

Je suis allé à Berlin, oui, pour une conférence, mais aussi pour dire au revoir à l'Europe. Lui dire au revoir sur une belle note. Quitter Paris dans un état émotif assez instable, disons que ça ne conclut pas parfaitement un séjour et débuter une nouvelle aventure. Revenir à Berlin, c'était renouer avec les moments plaisants que j'avais eu pendant mon année en Europe.

L'avantage de revenir dans une ville pour la troisième ou la quatrième fois, c'est que nous ne sentons plus la pression de la visiter. Nous pouvons enfin s'arrêter pour la vivre. Les premières fois, j'allais voir mille et un musées, monuments, lieux historiques. J'étais là pour vivre la vie berlinoise (surtout est-berlinoise) comme elle se doit.

Pour ce séjour, j'ai été hébergé par Kaja, une Couchsurfeuse que j'avais rencontrée quelques mois auparavant lors de la commémoration de la Chute du mur. Nicolas ne pouvait pas m'héberger à cause de ses colocs. Ce n'était pas trop grave, étant donné qu'il habitait à dix minutes à pieds de l'appartement à Kaja.

Berlin, ce fut de longues marches dans les grands parcs, les baignades quasi-quotidiennes dans les multiples lacs qui entourent la ville. Sérieusement, à voir mon album-photos, ça ne semble pas que j'ai passé la semaine dans une ville-capitale.

La semaine à Berlin, c'était revoir Lena pour une dernière fois avant mon retour définitif à Montréal. Elle avait le voyage jusqu'à la capitale afin qu'on puisse passer un peu de temps ensemble. Elle n'était allée à Berlin qu'une seule fois avec sa classe quand elle était plus jeune. Je trouvais ça un peu comique de jouer (encore!) au guide touristique à une Allemande dans sa propre capitale. J'ai aussi revu le temps d'une bière (ou deux, ou trois) Alex et sa copine Susan, que j'avais rencontré il y a un an à la Place des Vosges à Paris. Alex m'avait hébergé à Berlin en novembre par la suite.

C'est à Berlin que j'ai pu me ressourcer, me sentir bien, me reposer. Outre les lacs et les mini-randonnées, c'étaient les bars et les boîtes de nuit (entrer dans un club à 1h30 du matin, ça faisait longtemps que ce ne m'était pas arrivé). Le prix très abordable des sorties: une rareté à Paris, une chose courante à Berlin. Une bière de 500 ml (50 cl) à deux euros, c'est très cher à Berlin. Et les döner kebap à 4h du matin, cela me manque réellement.

J'ai pu pratiquer mon allemand très débutant. D'ailleurs, ce fut avec une amie à Nicolas, Vanessa, que j'ai eu mes premières conversations en allemand, puisqu'elle ne parlait qu'espagnol et allemand (et un peu d'anglais). Étrangement, je comprenais les serveurs et en retour, ils saisissaient ce que je voulais dire (sans avoir à pointer ou à faire des gestes).

Ma pensée est plutôt décousue, car quand on prend plusieurs mois avant de mettre en mots ses expériences, il nous reste que des souvenirs, des évocations, sans réel fil conducteur.

Berlin fait maintenant partie de mon passé... pour l'instant. Un retour s'imposera éventuellement. Actuellement, je suis à Montréal et je vais profite pleinement de l'instant présent. Le goût de voyager me reprendra sûrement très bientôt, mais j'ai refait le plein, même si ce n'était que le temps d'une semaine dans une ville déjà connue. 

Ainsi se conclut cette année en Europe, mouvementée, certes, mais des plus nécessaires.

1 commentaire:

  1. J'aime le fait que tu consideres ton passage en Europe comme ayant ete necessaire. Je sens que tu as compris ma theorie du chemin dans la foret au Maroc...

    Au plaisir de te lire.

    RépondreSupprimer