Rechercher dans ce blog

mardi 26 janvier 2010

"À Rennes où il fait bon vivre, j'y ai vu, pardonnez-moi, des masses de foules ivres..."

 La fin de semaine du 21-23 janvier, je suis allé à Rennes, chef-lieu de la Bretagne. Pendant plusieurs années, j'avais entendu parlé de cette ville, et je m'étais construit un certain imaginaire autour d'elle. En fait, il y a quatre ans, lors de mon premier séjour en France, j'avais découvert la Bretagne et sa culture, et j'en étais tout simplement fasciné. Pays de contes et légendes, habitants chaleureux et accueillants, un univers plus proche du Québec que de Paris.

Côté pratico-pratique, j'étais hébergé par Mathieu, un Français que j'avais rencontré à New York lors d'une rencontre Couchsurfing il y a un an et demi. Grâce à la technologie d'aujourd'hui, j'ai gardé contact, et il m'avait proposé d'aller le voir éventuellement lors de mon année à Paris. Considérant que je ressentais l'urgence de quitter la capitale pour quelques jours, le choix s'est arrêté rapidement sur Rennes.

Rennes est une petite ville en comparaison à Paris, où tout se fait facilement à pied. C'est également la plus petite ville du monde à posséder un métro. Il n'y a qu'une seule ligne (d'environ 12 à 16 stations), et le train n'a que deux wagons. Première chose que j'avais remarqué, c'étaient les bornes pour valider sa passe de métro. Alors qu'à Montréal, c'est Opus, et qu'à Paris, c'est Navigo, à Rennes, c'est KorriGo. On voit l'influence des contes même dans les transports.

On retrouve ici l'image d'une vieille Europe avec les rues pavées et et les maisons à colombages. Bref, de toute beauté pour l'œil nord-américain. Comme c'est la Bretagne, ça crachine. Le crachin est un terme pour désigner une bruine ou une petite pluie fine... le genre de pluie où se demande si ça vaut le coût de sortir le parapluie tellement que les gouttes sont fines. Imaginez que vous avez un vaporisateur constamment sur votre visage... c'est à peu près ça la sensation.

Une des rues les plus "connues" de Rennes, c'est bien la rue St-Michel; elle n'est composée que de bars (et quelques kiosques de restauration rapide). Ainsi, elle est rebaptisée par ses habitants; elle devient "Rue de la Soif". Le défi est d'aller d'un bout à l'autre de la rue en prenant un verre à chaque bar. Je ne l'ai pas tenté, mais j'ai entendu dire que c'était courant, surtout le jeudi soir.

Autre chose à savoir de Rennes, c'est une ville très jeune en termes de population. On croirait presque que la ville n'est habitée que par des étudiants. Je vous laisse donc imaginer l'ambiance dans les rues la nuit. De plus, la mode "hippie" semble très populaire, si on en juge par le nombre de gens avec des "dreads" et l'habillement "Cégep du Vieux-Montréal" ou "Tams-tams du dimanche". D'ailleurs, je n'ai jamais vu dans une ville autant de boutique de vêtements ou d'accessoires équitables et biologiques.

Comme musée, il y a le Musée des Beaux-Arts (que je n'ai pas visité, car il était temporairement fermé pour rénovations, je crois). Il y a également les Espaces libres, un centre culturel qui inclut une bibliothèque municipale, le musée de la Bretagne, le centre de sciences et un planétarium. J'ai donc été à une exposition sur les "boat people" vietnamiens, sur l'histoire de la Bretagne, et j'ai assisté à une conférence sur l'histoire de la chambre (à coucher, d'enfants, d'ouvrier, des représentants, alouette!).

Donc, voilà pour le petit message touristique. La semaine prochaine: Lyon!

Et la section photos:


Le marché du samedi


L'hôtel de ville




Les maisons à colombage, place Ste-Anne. Il y a également les vélos gratuits.


Le métro de Rennes, station Triangle.


Rue de la Soif, le soir.


Rue St-Michel, le jour.


Mathieu mon hôte (à gauche), et son ami Laurent (à droite), à l'Atelier de l'Artiste, place Ste-Anne, bar jazz-manouche très bien.




Note: le titre de ce message provient d'une chanson des Ogres de Barback: "3-0" de l'album Terrain vague.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire