Depuis les cinq dernières années, je suis allé en Europe quatre fois (excluant ma fois en Turquie), et je n'ai jamais visité une ville espagnole (les montagnes et les rivières près de San Sebastian, si... mais jamais de ville en soi). Barcelone a longtemps été sur ma liste, mais je me suis dit que si je voulais vraiment vivre l'Espagne, autant aller en Andalousie. Le voyage a été décidé à la suite d'une conversation avec Nicolas et Lydia. Au départ, je voulais pour mes vacances de visiter les pays scandinaves. Nicolas, connaissant mon état d'esprit des derniers mois, m'a tout simplement dit que si j'allais en Norvège ou en Suède, c'était assuré que je me garrocherai sur la première exposition de Edvard Munch (de quoi se tirer une balle dans la tête, selon lui). Bref, pour lui, il valait mieux que j'aille dans le sud avec eux.
Les revoir m'a fait drôle. Depuis des semaines, je ne rêvais que de cette semaine avec Nico et Lydia. Et je suis arrivé plutôt frustré à cause d'une erreur de communication entre moi et Nico sur l'heure d'atterissage de nos avions respectifs (eux venaient du Maroc, moi de Paris). Bref, les premières heures étaient particulières car je crois que j'ai juste accumulé trop de frustrations au cours des derniers mois et le fait que je pouvais enfin les évacuer sans que je sois jugé m'était libérateur.
Donc, premières heures en buvant de la sangria, en attendant que l'amie de Nicolas nous contacte pour savoir si nous avions un endroit pour dormir cette nuit. Finalement, non. Comme un couchsurfer m'avait écrit concernant une auberge de jeunesse à laquelle il travaille, nous sommes allés. Nous avons rencontré un Italien (Dario) qui travaille à Seville qui pourra nous héberger ce samedi. Le fait que ce soit difficile de se trouver un divan réside dans le fait que la Semaine Sainte va se dérouler dans quelques jours et que la plupart des couchsurfers ont déjà des invités (et comme nous sommes trois, trouver quelqu'un qui peut héberger trois d'un coup, c'est très difficile).
Le lendemain, après le BBQ sur le toit de l'auberge (en fait, nous sommes allés dans une autre, car il n'y avait plus de place dans celle-ci... mais on a eu notre rabais de -10% car nous étions tous des couchsurfers actifs), nous avons visité la plus grosse cathédrale gothique du monde. Splendeur et beauté architecturale indescriptive. Nous avons monté la Giralda (un ancien minaret de mosquée), quoique l'absence d'escaliers rendait la tâche trop facile à mon goût (c'était une pente douce). Ensuite, direction vers Real Alcazar, ancienne résidence royale espagnole. Ce sont des cours et des jardins à en plus finir; on entre dans une salle pour trouver une ouverture qui donne sur un jardin, qui conduit vers une cour intérieure, qui débouche vers une autre salle. Bref, de toute beauté encore, avec des paons qui se promènent ici et là.
À 15h, nous avons pris le bus pour se rendre à Ronda, une ville se trouvant en haut d'une montagne andalouse. Très petit, mais avec une vue impressionnante. D'ailleurs, le pont qui relie les deux falaises est à couper le souffle. Nous avons débouché un vin de l'an 2000 (mon fameux Bergerac que je conservais précieusement pour mes retrouvailles avec Nicolas et Lydia) sur une place donnant une belle vue sur les vallées. Petit resto avec de la bouffe trop salée. Je crois que dans la cuisine espagnole, ils mettent plus de sel dans un plat, que moi dans toute une semaine...
Aujourd'hui, nous avons fait une randonnée dans les montagnes pour visiter des grottes préhistoriques. Je me suis rendu compte que 10 mois à Paris en vivant avec des fumeurs invétérés, ça détruit un homme... Bref, c'était bonheur et extase pour moi de bouger, de sentir mes muscles travailler, d'entendre ma respiration car mes poumons et mon cœur n'étaient plus habitués à un effort physique. Pour revenir à Ronda, nous avons fait du pouce (de l'autostop) car c'était à 20 km de notre auberge... après même pas 10 minutes, un gars nous a embarqué. Nous avons continué notre visite de Ronda, en faisant un pique-nique avec fruits et légumes (ça nous manquait à nous trois).
Et voilà pour l'histoire à cette heure.
À la prochaine!
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