Depuis 2006, je travaille en tant
que psychométricien à l’Hôpital Rivière-des-Prairies. Mon boulot consiste à
effectuer sur une base hebdomaidaire une entrevue diagnostique semi-structurée,
le K-SADS-PL (Schedule for Affective Disorders and Schizophrenia for School-Age
Children - Present and Longitudinal Version). En gros, je rencontre les parents
d’un adolescent pendant environ deux heures et je leur pose des questions sur
la présence, l’intensité et la fréquence d’une centaine de symptômes
psychiatriques afin de faire ressortir les diagnostics possibles (dépression,
trouble bipolaire, schizophrénie, trouble d’anxiété généralisée, état de stress
post-traumatique, anorexie, trouble déficitaire de l’attention avec
hyperactivité, pour en nommer quelques uns). Donc, cette entrevue est codifiée et
elle est souvent utilisée dans les recherches en psychiatrie pour confirmer des
diagnostics cliniques.
Dans le but de bâtir une
collaboration France-Québec sur la prévention du suicide, on m’a demandé d’aller
donner une formation sur la manière d’administrer le K-SADS-PL, afin que les
centres de recherche aient à peu près le même protocole de recherche. Bref, c’est
ainsi que je me suis retrouvé à Rouen pendant deux jours.
Je vous épargne le déroulement de la formation, et je vais donc me concentrer sur la ville en soi. Donc, Rouen est situé en Haute-Normandie, à une heure de train de Paris (Gare St-Lazare), ce qui permet de faire un aller-retour facilement dans la même journée. Ce qui frappe surtout en se promenant dans la ville, et surtout dans le cœur historique sur la rive droite (la Seine sépare la ville en deux rives), ce sont le nombre de maisons à colombages. Malgré les violents bombardements que Rouen a subit lors de la 2ème Guerre Mondiale, il reste encore plusieurs vestiges du temps passé. Il est encore possible de voir la tour Jeanne d’Arc, où la Pucelle a été emprisonnée, et la Place du Vieux-Marché, où elle a connu son supplice. À quelques pas, on tombe sur le Gros-Horloge, une horloge astronomique du 14e siècle, et un peu plus loin, la Cathédrale Notre-Dame. Bien qu’en restauration, il est impossible de ne pas être émerveillé par la beauté de l’architecture gothique. Elle a d’ailleurs inspiré Claude Monet, qui l’a peinte sous différentes angles selon le moment de la journée et l’ensoleillement.
Bien que Rouen est une petite
ville en termes de superficie, elle a beaucoup à offrir à un touriste qui y
passe une journée ou deux. L’art gothique est partout, et je crois
personnellement que je n’ai pas assez de doigts pour compter le nombre de bâtiments
de style gothique, en particulier les églises. En gros, une promenade dans
Rouen, c’est marcher à travers le temps, du 13e siècle jusqu’à nos
jours. En effet, tandis que la rive droite est surtout historique, la rive
gauche est moderne. Celle-ci n’est pas tellement intéressante pour une balade :
tours à bureaux et logements modernes ternes parsèment les rues destinées à l’automobile.
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